En prélude à la 67ème session ordinaire du comité contre la torture: Échanges entre Christian Trimua et Mme Michelle Bachelet

Christian Trimua (au milieu).

La situation des droits de l’homme dans le monde est régulièrement passée à la loupe par le Haut-commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme qui y consacre des sessions régulières au cours desquelles des pays viennent volontairement présenter leur situation intérieure des droits humains sous forme d’une évaluation par les pairs.

Vendredi, le Togo sera face aux membres du comité des Nations-Unies pour les droits de l’homme dans le cadre de la 67ème session ordinaire du Comité contre la torture. En prélude à cette session au cours de laquelle le Togo présentera son 3è Rapport Périodique sur la mise en œuvre de la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, la Haut-Commissaire des Nations- Unies aux Droits de l’Homme, Madame Michelle Bachelet a accordé une audience à la délégation gouvernementale togolaise conduite par Christian Trimua, Ministre des Droits de l’Homme et des Relations avec les Institutions de la Républiques. Occasion pour le Ministre Trimua de féliciter la Haut Commissaire pour sa nomination à la tête de cette grande institution onusienne et pour la vision dont elle est porteuse en vue de l’amélioration de la situation des Droits de l’homme dans le monde.

Il a brièvement expliqué au cours de l’entretien, la situation des droits de l’homme qui a prévalu au Togo pendant le dernier trimestre de l’année 2017 et au début de l’année 2018 avec des tensions politiques liées à la question des réformes puis la tenue des législatives de Décembre 2018 avec en toile de fond l’adoption des réformes constitutionnelles, et enfin le couronnement démocratique avec l’organisation des élections locales le 30 Juin dernier.

La protection des droits de l’homme est en avance au Togo

Le Ministre togolais des Droits de l’homme a indiqué les efforts constants du gouvernement pour maintenir la stabilité du pays et la cohésion nationale par un dialogue permanent entre les acteurs. Les différentes innovations apportées dans la pratique et les mutations opérées au niveau des instances étatiques chargées de la protection des Droits de l’homme ont été révélées à Mme Michelle Bachelet. Il s’agit entre autre du renforcement des attributions de la CNDH, la création par le gouvernement d’une plateforme multi acteurs, composée de représentants de certains départements ministériels, d’institutions de la République et de représentants des organisations de défense des droits de l’homme pour des échanges, concertations et collaboration pour la mise en oeuvre des recommandations des institutions internationales. La protection des droits humains ne pouvant se résumer uniquement qu’à la volonté politique à laquelle les moyens doivent être associés, le Ministre Trimua a expliqué à la Haut-Commissaire des discussions engagées par le gouvernement et le PNUD en vue de la Mise en place d’un mécanisme d’alerte précoce dans le cadre des élections présidentielles 2020, l’intégration de l’approche basée sur les droits de l’homme dans les politiques, programmes et projets, les formations des enseignants d’ECM en éducation aux droits de l’homme pour une meilleure appréhensions des sujets relatifs aux Droits de l’Homme dès le bas âge.

Une session pour le suivi des recommandations prévue

Tout en saluant le travail abattu par les organisations de la société civile ouvrant dans la défense des droits de l’homme au Togo, le Ministre des Droits de l’homme a insisté sur leur professionnalisation en vue de limiter les dérapages comme la publication de fausses nouvelles et les fausses alertes.

Un événement inédit en septembre

Il a été convenu l’organisation entre le Togo et le HCDH d’un événement parallèle en marge de la 42eme session du Conseil des droits de l’homme qui se tiendra en Septembre prochain à Genève, pour un partage d’expérience sur l’assistance technique du bureau du HCDH au Togo. Cet événement sera personnellement présidé par la Haut-Commissaire et le Gouvernement togolais. Le projet du gouvernement de doter les Organisations de la Société Civile d’une loi sur la reconnaissance et la protection des défenseurs des droits de l’homme a été hautement apprécié.

La Haut- Commissaire s’est dite disposée à appuyer la démarche du Togo par son bureau de Dakar.

Notons qu’après la présentation des rapports par le gouvernement et la société civile demain 26 Juillet, une session consacrée aux discussions et aux recommandations suivra le 29 Juillet.

La délégation conduite par le Ministre Christian Trimua était composée de Yackoley Kokou Johnson (Ambassadeur, Représentant permanent du Togo auprès de l’office des Nations Unies et des autres organisations internationales à Genève), l’honorable Koffi Tsolenyanu (député, président de la commission des droits de l’homme de l’Assemblée nationale) et de Mme Marceline Solange T. Mensahpierucci (directrice générale de la consolidation de la démocratie au ministère des droits de l’homme et des relations avec les institutions de la République).

Source : Service de presse de la présidence.