Economie: Une agence du FNFI officiellement opérationnelle à Kara (nord)

Une agence du Fonds National de la Finance Inclusive (FNFI) a été officiellement inaugurée samedi dernier de Kara (environ 420 km au nord de Lomé) lors d’une cérémonie présidée par Mme Victoire Tomégah-Dogbé, ministre du développement à la base de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News sur place.

Lancé en janvier dernier à Kara par le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, le FNFI vise à rendre accessibles, les services financiers aux plus pauvres, par l’entremise des banques et des Institutions de microfinance. L’ouverture de l’Agence du FNFI à Kara se veut être le début de la décentralisation du FNFI avec pour objectif principal de rapprocher les services financiers des plus vulnérables afin de lutter contre la pauvreté et la précarité dans notre pays.

L’agence constitue désormais le pôle de la finance inclusive, non seulement de la Kara, mais aussi des préfectures des Savanes et Centrale.

Elle devra faciliter les transactions avec les institutions de microfinance et par ricochet avec les bénéficiaires potentiels de la partie septentrionale du pays. Ils pourront désormais bénéficier d’une oreille attentive en matière d’informations relatives au FNFI.

La ministre du développement à la base a surtout insisté sur la mission assignée au FNFI.

« Beaucoup de personnes ont pensé au lancement du FNFI, que cette nouvelle institution viendrait accorder du crédit aux populations à la base. Eh bien, j’ai l’occasion de le souligner aujourd’hui : Le FNFI n’accorde pas de crédit. Donc le FNFI Kara n’accordera pas de crédit », a souligné Mme Tomégah-Dogbé.

« Personne ne devrait donc espérer venir dans les locaux que nous inaugurons ce jour pour avoir du crédit. Ce n’est pas le rôle du FNFI.

C’est donc les IMF qui accordent les crédits et pas le FNFI », a précisé la ministre.

Selon elle, le rôle du FNFI, c’est de mettre les moyens qu’il faut à la disposition des institutions de microfinance, pour qu’elles accordent du crédit à ceux qui veulent mener une activité génératrice de revenus et rembourser le prêt qu’on leur a accordé.

« Ce n’est pas de l’argent cadeau. Il faut obligatoirement rembourser le prêt qu’on vous accorde. Quelqu’un a déjà dit lors des tournées de sensibilisation que nous avons menées aux côtés des IMF que l’on n’utilise jamais de l’argent cadeau que quelqu’un vous donne pour mener une activité génératrice de revenus. La plupart du temps, cela ne marche jamais », a martelé Mme Tomégah Dogbé.

L’Accès des Pauvres au Services Financiers (APSEF), son premier produit mis en service depuis avril, fait son petit bonhomme de chemin.

L’APSEF est un crédit en groupe solidaire, mais à usage individuel. Le crédit maximum de ce premier produit est de 30.000 FCFA à un taux très bas de 5% sans caution matérielle ni de garantie, seulement la caution solidaire.

L’Assistance a suivi les témoignages de deux bénéficiaires du produit APSEF et remercié les autorités pour cette initiative.

Précisons que le plan d’action l’agence FNFI/Kara tourne autour de quatre objectifs principaux : (i) respecter le protocole du produit APSEF par les PSF des trois régions, (ii) s’assurer que le produit APSEF est implanté et mise en place dans toutes les localités et villages des trois régions, (ii) évaluer le ciblage de la population touchée par le produit APSEF, (iv) et s’assurer d’une communication cohérente et professionnelle des programmes.

Pour rappel, le FNFI a pour mission de rendre accessibles les services financiers à tous, surtout les plus pauvres, par l’entremise des banques et des Institutions de microfinance. Son mode opératoire consiste à rechercher auprès de l’Etat et de ses partenaires en développement des ressources sous forme de lignes de crédit qu’il met à la disposition des institutions de microfinance, de manière qu’elles disposent de ressources nécessaires et adaptées pour faire face aux besoins des populations à la base.

Il intervient essentiellement à travers des appuis institutionnels et des prêts et bonifications aux prestataires de services financiers ainsi que par des mécanismes de sécurisation de financement des activités jugées risquées, et des mécanismes de facilitation pour le refinancement des institutions de microfinance par les banques.

Au moins 2 millions de Togolais pauvres devraient bénéficier des produits du FNFI à l’horizon 2018. FIN

De Kara, Yao DJANTE

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