Economie : Le budget de l’Etat/2016 voté par le Parlement, l’ANC (opposition) l’a rejeté

Le Parlement togolais a adopté ce mercredi, le projet de budget de l’Etat/gestion 2016, équilibré en recettes et en dépenses pour la somme de 1002,2 milliards de F.CFA, a constaté l’Agence Savoir News.

Les députés de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, principal parti de l’opposition) de Jean Pierre Fabre, ont rejeté ce budget, parce que « ne respectant aucune stratégie claire de développement ».

« Il viole la constitution. Il intervient alors que la loi de règlement exercice/2014 n’est pas voté », a justifié Me Isabelle Améganvi, présidente du groupe parlementaire ANC.

« En marquant notre adhésion à la loi des finances /2016, nous œuvrons à la quête du mieux-être de nos populations. Les députés du groupe parlementaire UNIR (Union pour la République, au pouvoir), seront aux côtés du gouvernement à chaque fois que nous serons sollicités pour des actions en faveur du développement socio-économique de notre pays », a répliqué Christophe Tchao, président du groupe parlementaire UNIR.

Dans ce budget, les prévisions de recettes s’élèvent à 962,8 milliards de F.CFA contre les dépenses estimées 1002,2 milliards de F.CFA, soit un besoin en financement de 39,4 milliards de F.CFA. Le budget général de l’Etat/2016 est en hausse de 16,4% par rapport à celui de 2015.

Selon le ministre des finances Adji Otèth Ayassor, les prévisions budgétaires pour la gestion 2016 se fondent sur des prévisions basées sur un cadre macroéconomique national assez stable et qui ne cesse de se consolider.

« Dans le même temps, elles tiennent compte de l’environnement économique international marqué par une reprise progressive des activités dans les pays développés et par un ralentissement dans les pays émergents ainsi que dans certains pays en développement, en particulier ceux exportateurs de pétrole dont le prix ne cessent de baisser. De même, la hausse continue du cours de dollar US ne cesse de renchérir le coût de nos importations en creusant encore plus de déficit dans les balances commerciales des pays en développement, principalement importateurs de produits de première nécessité et produits finis, sans oublier l’aggravation du service de la dette extérieure due à cette hausse », a-t-il souligné.

« Au plan national, les avancées enregistrées dans la mise en œuvre des différentes réformes ont permis de mieux stabiliser le cadre macroéconomique et d’offrir à notre pays des conditions économiques favorables qui se traduisent par un taux de croissance en progression et estimé à 6% pour l’année 2016, une inflation maîtrisée, une gestion satisfaisante des finances publiques et une amélioration du compte extérieur », a-t-il poursuivi.

Pour le ministre, la loi de finances, gestion 2016, sera d’une manière générale axée sur la poursuite de la mise en œuvre de la Stratégie de Croissance Accélérée et de Promotion de l’Emploi (SCAPE), déclinée en Programmes d’Actions Prioritaires (PAP).

Ainsi, l’ensemble des mesures contenues dans le projet de loi de finances, gestion 2016, sont entre autres axées sur l’atteinte, des objectifs suivants : l’amélioration des recettes, la lutte contre la pauvreté, la réduction du chômage, l’amélioration des conditions de vie des populations et la relance de l’économie par la consommation et l’investissement dans les secteurs source de croissance, a ajouté Adji Otèth Ayassor. FIN

Edem Etonam EKUE

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