Economie: La campagne de commercialisation du café et cacao (2016-2017) lancée à Kpalimé

La campagne de commercialisation du café et du cacao (2016-2017) a été officiellement lancée ce mardi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), lors d’une cérémonie co-présidée par Mme Bernadette Legzim-Balouki (ministre en charge du commerce) et Colonel Ouro-Koura Agadazi (ministre en charge de l’agriculture), a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.

Le préfet de Kloto Assan Koku Bertin était aussi présent. Le projet d’appui à l’amélioration de la qualité et de la maîtrise des statistiques de commercialisation du café et du cacao, a été également lancé, lors de cette cérémonie organisée par par le Comité de Coordination pour les Filières Café et Cacao (CCFCC) en collaboration avec le Conseil Interprofessionnel des filières Café et Cacao du Togo (CICC-Togo).

La rencontre a servi de cadre d’échange et de partage d’information entre les acteurs sur les enjeux de campagne de commercialisation du café et du cacao et s’inscrit dans la droite ligne des actions nécessaires à l’assainissement de l’environnement commercial des deux produits.

Les producteurs, acheteurs, exportateurs et transformateurs ont été mieux outillés sur le respect des normes du café et du cacao à mettre sur le marché. C’était également l’occasion pour leur rappeler le contenu de l’accord interprofessionnel réagissant la collecte et l’exploitation du café et du cacao signé en 2015.

L’assistance a été aussi informée sur l’impact du non-respect des termes de contrat de vente, de livraison, la perte de qualité des produits et la surenchère observée sur le terrain et sur le nouveau dispositif de contrôle de qualité de café et cacao par la Direction du Conditionnement et de la Métrologie Légale (DCML).

Depuis la libéralisation des filières café et cacao en 1996, le climat de collecte et de commercialisation de cacao et du café souffre de certaines pratiques qui affectent non seulement le niveau de production, mais aussi la qualité des produits et le non-respect des engagements pris de part et d’autre, a souligné la ministre en charge du commerce.

Selon Mme Bernadette Legzim-Balouki, cette situation devient plus dangereuse au moment où la quantité de café et de cacao à mettre sur les marchés diminue, créant ainsi un environnement qui favorise une surenchère de plus en plus alarmante.

La ministre a surtout mis l’accent sur les contraintes liées à la commercialisation du café et du cacao notamment, l’achat illicite par des personnes inconnues, la surenchère sur les prix des produits, la fuite des produits vers les pays voisins, les difficultés de suivi statistique de la collecte, la mauvaise préparation des produits avant la vente. Elle a invité tous les acteurs de la filière à œuvrer pour la relance effective de la filière.

Le Colonel Ouro-Koura Agadazi, s’est de son côté, appesanti sur l’importance de l’agriculture togolaise pour l’économie nationale.
Elle représente 20% des recettes d’exportation et contribue à hauteur de 40% dans la création de la richesse nationale.

La production du café et du cacao occupent plus de 30.000 producteurs et fait vivre plus de 250.000 personnes.
De 2011 à 2015 la production moyenne est estimée à 8.400 tonnes de café et à 9.000 tonnes de cacao.

Pour la période 2005 à 2010, la production moyenne est de 9150 tonnes pour le café et 9500 tonnes pour le cacao, soit une légère hausse respectivement environ 10% et 5,6%. Les rendements à l’hectare varient de 250 kg à 700 kg pour le café et 300 à 600 kg selon le mode de culture.

Anselme Gouthon (secrétaire général du comité de coordination pour la filière café et cacao), a dans son exposé, relevé les maux qui minent les filières cacao et café et félicité tous les acteurs.

Il a remercié tous partenaires techniques et financiers du Togo et la coopération internationale en matière de café et du cacao dont l’accompagnement est indispensable pour l’accomplissement de leurs ambitions de développement économique et social durable des filières café et cacao.

Par ailleurs, le projet « Appui à la qualité et à la commercialisation du café et du cacao » a été présenté à l’assistance par Tamekloe Akoli (chef division super contrôle à la direction du conditionnement et de la métrologie légale).

Ce projet est financé à hauteur de 249,258 millions de F.CFA par le CCFCC, pour une durée de trois ans. Il vise d’une part de contribuer à l’amélioration de la qualité du café et du cacao et les rendre plus compétitifs sur le marché international et d’autre part à maîtriser les statistiques de commercialisation desdits produits en vue d’une meilleure mobilisation des ressources.

Les principales activités du projet sont : le contrôle et suivi de la qualité du café et du cacao, la collecte et le traitement des statistiques, le suivi de la mobilisation des ressources, la sensibilisation et la formation des principaux acteurs. FIN

De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE

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