Diplomatie: Le ministre gambien dément avoir demandé la « démission » de Faure Gnassingbé

Ousainou Darboe, ministre gambien des affaires étrangères, a formellement démenti ce mardi, avoir demandé la « démission » du chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé.

Dans une dépêche publiée lundi par l’Agence Reuters et fortement reprise par plusieurs organes internationaux, le ministre avait déclaré: « Je pense que l’Union africaine et la Cédéao (Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest) devraient s’adresser au Togo et convaincre le président de démissionner ».

« Lorsqu’une situation va à l’encontre des normes reconnues, je ne pense que cela puisse être traité comme une affaire intérieure », avait estimé le ministre.

Robert Dussey, le ministre togolais des affaires étrangères a aussitôt « protesté avec force », jugeant cette déclaration « d’irresponsable ».

Selon un communiqué rendu public ce mardi par le ministère gambien des affaires étrangères, l’opinion exprimée par le ministre des Affaires étrangères dans l’interview auprès de l’agence de presse était que la décision du président Fauré de rester au pouvoir ou non était une décision qui revenait exclusivement et souverainement au peuple du Togo.

« Il n’y a aucune raison pour le gouvernement de la République de Gambie de prendre position, car le peuple togolais continue de faire des efforts pour trouver une solution à cette crise », a souligné Ousainou Darboe.

Le Togo est plongé dans une crise politique depuis août dernier, avec des manifestations de la coalition de l’opposition ayant occasionné des pertes en vies humaines (dont deux militaires lynchés) et plusieurs blessés par balles.

Le regroupement de 14 partis de l’opposition exigent notamment le retour à la Constitution de 1992 (avec une limitation non-rétroactive du nombre de mandats présidentiels) et le vote des togolais de la diaspora.

La France a « fermement condamné » les violences récentes qui ont fait plusieurs victimes et appelé les différentes parties « à l’apaisement et à entamer un dialogue ».

Mercredi, la secrétaire générale de la Francophonie, Mme Michaëlle Jean a aussi appelé au « dialogue ».

La Coordination du Système des Nations Unies, la délégation de l’Union européenne et des ambassades de France, de la République Fédérale d’Allemagne, et des États-Unis d’Amérique au Togo ont une fois encore appelé, le pouvoir et l’opposition à un « dialogue apaisé, sincère et constructif, seule voie pour sortir le pays de crise actuelle ». FIN

Junior AUREL

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