Dialogue: Discussions « fructueuses », 45 détenus graciés et d’autres cas étudiés, le retour à la constitution de 92 abordé, la prochaine rencontre vendredi

Aussitôt ouvert lundi en milieu de matinée, le dialogue censé trouver une solution durable à la crise qui secoue le Togo depuis six mois, a bouclé sa première journée avec « d’importantes décisions », a annoncé dans la soirée à la presse Daniel Osei (porte-parole du groupe des facilitateurs).

Le premier pas relatif aux mesures d’apaisement exigées par la coalition de l’opposition avant d’entrer dans le vif des débats, a été franchi.

45 des 92 personnes détenues dans les prisons du pays, à la suite de leur participation aux manifestations seront graciées, a souligné M.Osei,
affirmant que les discussions ont été « fructueuses ».

« Les autres détenus verront leur situation examinée cas par cas par la justice togolaise, afin de déterminer leur sort », a-t-il poursuivi.

S’agissant des 7 personnes toujours en détention dans l’affaire des incendies des marchés, elles seront traduites devant les tribunaux pour qu’ils étudient leur demande de liberté provisoire d’ici le 21 février.

Par ailleurs, les deux parties ont également accepté la suspension des manifestations en attendant les résultats découlant du dialogue.

La réunion a également examiné l’épineuse question du retour à la constitution de 1992, principale revendication de la coalition de l’opposition.

« Il a été convenu de reporter la prochaine séance à vendredi. Les travaux sont suspendus pour donner le temps aux deux parties de réfléchir à certaines questions qui ont été abordées aujourd’hui », a précisé M.Osei.

A l’ouverture du dialogue, le président ghanéen a averti qu’il ne possède pas de « solution magique à imposer » aux acteurs politiques, pour une sortie de crise.

« Je n’ai pas de parti pris, je suis venu ici pour soutenir un dialogue qui va faire que le peuple togolais et ses intérêts sont bien pris en compte », a indiqué Nana Akufo-Addo.

A ces discussions, plusieurs points seront débattus : les mesures d’apaisement et de confiance (à examiner de manière prioritaire par les participants), l’établissement de la Constitution de 1992, l’implication du rétablissement de la constitution de 1992, la transition, l’organisation du référendum portant révision de la constitution de 1992, les réformes constitutionnelles et électorales.

Le cadre du dialogue, la participation du gouvernement au dialogue, l’inclusivité du dialogue, l’état de droit et situation humanitaire et le mécanisme de mise en œuvre et de suivi sont également inscrit à l’ordre du jour.

Rappelons que le Togo est fortement plongé dans une nouvelle crise depuis septembre dernier, avec des manifestations répétées de la coalition de l’opposition qui exige notamment le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.

Certains leaders de ce regroupement de 14 partis politiques demandent ouvertement le départ du président Faure Gnassingbé. FIN

Edem Etonam EKUE

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