Deuxième jour des audiences: Six témoins ont défilé devant la Commission Vérité, Justice et Réconciliation

Les audiences se sont poursuivies ce jeudi au siège de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR). Au total six personnes ont témoigné sur les évènements liés au coup d’Etat de 1963, qui ont abouti à l’assassinat du président Sylvanus Olympio, a constaté l’Agence Savoir News.

Organisées après les dépositions et les investigations, elles sont des séances au cours desquelles, la CVJR souhaite entendre et interroger des victimes, des témoins ou des présumés auteurs de violence ou de violations des droits de l’homme, dans le but de collecter des informations complémentaires pour la recherche de la vérité.

Pour la première journée de mercredi, neuf auditions avaient été enregistrées.

Parmi les auditions écoutées ce jeudi, figurent celle de Douti Damok, cuisinier du feu président Olympio.

Quelque 305 témoignages sur 20.011 (reçus au total) sont concernés pour la période retenue.

Ces audiences se poursuivent vendredi avec les évènements de la lagune de Bè et les circonstances du décès du Vice-Président Antoine Méatchi.

Il faut rappeler que les audiences publiques, privées et à huis clos (in camera) auront lieu à Lomé, Aného, Tsévié, Kpalimé, Atakpamé, Sokodé, Kara et à Dapaong.

Au cours de cette phase, la CVJR va écouter aussi bien les victimes, les témoins que les présumés auteurs en vue de recueillir leurs versions pour l’établissement de la vérité.

Ces audiences permettront de donner aux victimes et aux survivants l’occasion de témoigner et d’être entendus et offrent la possibilité de susciter un débat national et de reconnaître officiellement et publiquement les préjudices passés.

Soulignons que la CVJR est l’émanation d’un processus lié à la quête de la concorde nationale susceptible de permettre au Togo de panser les séquelles de ses développements historiques conflictuels.

Elle a pour mission de déterminer, à travers un rapport circonstancié et détaillé, les causes, l’étendue et les conséquences des violations des droits de l’Homme et les violences qui ont secoué les fondements de la communauté togolaise de 1958 à 2005.

Elle doit, in fine, proposer des mesures susceptibles de favoriser le pardon et la Réconciliation.

Le Togo a été secoué par une série de violences, notamment lors des scrutins présidentiels.

Lambert ATISSO

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