Des surveillants de l’administration pénitentiaire à l’Ecole ce mercredi à Lomé, « des droits de la personne en détention »

Quelque 34 surveillants chefs, surveillants adjoints et surveillants des prisons, venus de quatre régions du Togo (Lomé, Atakpamé, Sokodé et Kara) ont entamé ce mercredi à Lomé un atelier de formation de deux jours axé sous le thème : « Réalisation des droits de la personne en détention », a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

Cette formation s’inscrit dans le cadre du projet dénommé « Soutien aux défenseurs des droits de l’Homme contre le mauvais traitement systématique des jeunes en conflit avec la loi et pour un meilleur accès à la justice », initié par l’UCJG/YMCA (Union Chrétienne des Jeunes Gens /Young Men’s Christian Association) avec l’appui financier de l’Union Européenne et Y Care International à hauteur de 571.642 Euros (environ 374,972 millions de FCFA).

Ce projet vise à renforcer les droits de l’homme et les libertés fondamentales des jeunes en conflit avec la loi au Togo et de faciliter l’accès à al justice pour ces jeunes et réduire les cas de violation des droits de l’homme dans les centres de détention. Ce projet a débuté depuis novembre 2013 et prendra fin en octobre 2016.

L’ouverture des travaux a été présidée par M. Akibou Idrissou Directeur de l’Administration pénitentiaire et de la réinsertion de la prison civile de Lomé en présence de M. Koffi Kpati Président de l’Union Chrétienne des Jeunes Gens /Young Men’s Christian Association (UCJG/YMCA) et d’un Représentant de l’Union Européenne.

Cet atelier a pour objectif de renforcer les capacités des surveillants de l’administration pénitentiaire en matière des textes nationaux et internationaux de protection des droits des personnes en conflit avec la loi.
Il permettra également de rappeler aux participants, leurs rôles et responsabilités dans l’exercice de leur profession et d’amener les surveillants de prisons à identifier les bonnes pratiques à adopter en vue de respecter les libertés fondamentales des jeunes en conflit avec la loi dans les prisons togolaises.

Selon M. Idrissou, les surveillants de prisons constituent un nouveau corps du maintien de la surveillance des prisons en vue de faire respecter les droits des détenus dans les prisons. Ils viennent remplacer les gardiens de préfecture et ont pour mission de garder les détenus, les bâtiments administratifs et de surveiller toutes les prisons.

« Nous nous réjouissons une fois encore de la réalisation de cet atelier qui vient à point nommé, renforcer les capacités opérationnelles des surveillants, afin de faciliter la protection des droits des détenus. Le thème de cette formation est évocateur, parce qu’il parle de la réalisation des droits de la personne en détention. Les surveillants de l’administration pénitentiaire ont l’obligation de faire respecter les droits de l’homme dans nos prisons étant donné que ces détenus sont aussi des personnes comme nous tous. Ils doivent voir leurs droits respectés. Nous espérons que les recommandations issues de cet atelier vont permettre de booster le respect des droits de l’homme dans nos prisons, car nous en avons besoin », a-t-il souligné.

Au cours de l’atelier, les thèmes seront présentés sous forme de communications, suivies de débats dans un contexte de partage de savoir et de recherche, et seront animés par des personnes ressources.

Notons que plusieurs activités sont prévues notamment la mise en place d’un groupe de plaidoyer de 50 jeunes détenus et de 5 clubs juridiques dans les 4 prisons, une campagne nationale de plaidoyer en faveur des droits fondamentaux des jeunes en conflit avec la loi.

Rappelons que l’UCJG/YMCA est une association internationale regroupant des volontaires chrétiens. Elle regroupe sur les cinq continents plus de 120 mouvements nationaux. Les UCJG/YMCA d’Afrique ont pour mission de renforcer la capacité des jeunes pour la renaissance africaine. FIN

Abbée DJAGLO

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