Kpalimé: Des responsables des médias de la zone méridionale bien outillés sur les produits et les armes chimiques

La table d'honneur, à l'ouverture de cette formation.

Une soixantaine de professionnels des médias de la zone méridionale du pays (plateaux, maritime et Lomé-Golfe) ont bouclé mercredi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), deux jours d’atelier d’information, de formation et de sensibilisation sur l’importance des dispositions de la convention sur l’interdiction des armes chimiques au Togo, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.

Initié par l’Autorité Nationale pour l’Interdiction des Armes Chimiques au Togo (ANIAC), cet atelier entend informer, former et sensibiliser les hommes des médias sur l’importance des dispositions de la Convention sur l’Interdiction des Armes Chimiques (CIAC) au Togo.

Ces professionnels des médias ont été fortement outillés sur l’importance et le cadre général de la mise en œuvre de la Convention pour l’Interdiction des Armes Chimiques au Togo, les différents domaines concernés par les produits chimiques et les risques liés à leur utilisation et les acteurs impliqués dans la manipulation et la gestion de ces produits, les précautions à prendre afin de se mettre à l’abri des effets désastreux des produits chimiques. La rencontre a aussi permet de créer une synergie entre l’ANIAC-Togo et les médias.

Pendant les deux jours, les professionnels des médias ont suivi plusieurs communications : l’Organisation pour l’Interdiction des Armes Chimiques (OIAC) et la promotion du développement économique et technique grâce à la chimie, l’ANIAC-Togo dans la lutte contre les produits chimiques au Togo, Concept des armes chimiques, les différentes utilisations des armes chimiques et leurs impacts sur la santé humaine et l’environnement, les pesticides et les mesures réglementaires et le rôle des médias dans la vulgarisation de la CIAC.

Ces différentes communications ont été suivies de discussions qui ont permis aux professionnels des médias de cerner les différents aspects de la mission et les objectifs de l’ANIAC, les mesures préventives des risques chimiques, d’avoir une certaine appréhension des armes chimiques.

L’utilisation des produits chimiques a connu un développement considérable depuis plusieurs décennies, a souligné Prof. Boyodé Pakoupati (président de l’ANIAC).

« Si certains produits sont inoffensifs, d’autres par contre contribuent indéniablement à la dégradation de l’environnement, à la fragilisation des écosystèmes et sont une menace pour la santé et la sécurité humaine », a-t-il précisé.

Vue partielle de ces journalistes, lors de la formation.

L’utilisation des produits chimiques comme armes de guerre de destruction massive, a suscité un grand émoi au sein de la communauté internationale lorsqu’il a été découvert des horreurs de la guerre chimique et les souffrances terribles infligées aux victimes.

Prof. Boyodé Pakoupati a fait des observations pratiques, soulignant qu’en ce début de saison pluvieuse qui marque l’intensification de travaux champêtres, l’utilisation intempestive des pesticides, interpelle : « c’est le moment où les médias ont leur mot à dire par des émissions éducatives sur les méthodes à observer lorsqu’il y a manipulation de ce genre de substances ».

« Certains produits alimentaires contenant des additifs ou purement frelatés ou même avec de fausses étiquettes, des produits pharmaceutiques, ainsi que des cosmétiques infligent des dommages surtout corporels aux hommes », a-t-il précisé.

Il a mis en garde certaines personnes qui par des habitudes traditionnelles, sont amenées par des pratiques à boire des solutions issues de lavage des versets bibliques ou coraniques, précisant que ces solutions sont des encres et contiennent une certaine dose de nitrate d’argent qui, toxique, détruit le foie et bloque les reins.

Pour Sogoyou Békéyi (secrétaire général de la préfecture de Kloto), cet atelier permettra de créer une synergie entre ANIAC-Togo et les médias, afin d’assurer une meilleure utilisation des produits chimiques pour le bien-être socio-économique des populations togolaises.

Il a invité les journalistes à s’investir davantage, afin d’aider ANIAC-Togo à réussir sa mission. FIN

De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE