Culture : Les luttes Evala, une occasion d’affaires pour certains commerçants

Les luttes Evala ou rite initiatique en pays Kabyè drainent chaque jour un monde fou vers les terrains abritant les arènes.

Ce monde fou (de curieux, de parents et amis des lutteurs) constitue de clients potentiels pour les commerçants et les photographes professionnels de la préfecture de la Kozah. Ces derniers ont installé un peu partout tout au long des terrains de lutte, de petits marchés qui s’animent avant et après les empoignades.

Aux abords de chaque terrain de luttes, à l’instar de celui du canton de Yadè près du marché de Koudoukada qui a abrité la finale dudit canton mardi après-midi, de petits marchés occasionnels poussent autour des arènes.

On trouve un peu partout de petits commerces. D’un côté, des revendeuses de Tchoukoutou ou la boisson locale, entourées des clients, calebasse pleine ou à moitié pleine de +tchouk+ en main avant ou après les luttes.

De l’autre coté, on trouve des étalages de barbecue de viandes de porcs, communément appelée +afanado+, une viande très consommée au moment des Evalas. Un peu plus loin, à quelques dizaines de mètres de là, c’est le coin des nourritures comme les beignets, les gâteaux, du sandwich, du Ayimolou (riz aux haricots), etc.

Aux alentours des arènes, déambulent des vendeurs de téléphones portables et accessoires. Pour immortaliser l’événement, des photographes professionnels prennent en photos, les spectateurs et tirent instantanément les images moyennant 500F CFA la copie. Bref, au marché des Evala, on trouve un peu de tout et tous les commerçants trouvent leur compte.

« Depuis le début des Evala samedi dernier, je vends une dizaine de téléphones portables par jour. D’habitude, je ne vends pas comme ça avant les Evala. Je vendais au plus deux par jour. Mais ici, les gens achètent un peu un peu », a confié sur place Eric, vendeur ambulant de téléphones portable et accessoires sur les terrains de lutte.

Même son de cloche chez Méhèza, commerçante de tchoukoutou, pour qui les affaires marchent malgré le nombre important de commerçantes de tchoukoutou sur ces petits marchés. « C’est la première fois que je vends pendant les Evala. Les gens aiment surtout boire là où la boisson est bonne ».

Les luttes traditionnelles en pays Kabyè/2015 prennent fin le 25 juillet. FIN

De Kara, Edwige AKOTOH

www.savoirnews.net, l’info en continu 24/24H