Crise/Togo: Personne n’a été tabassé à Kparatao, a martelé le ministre de la sécurité

Personne n’a été tabassé à Kparatao (village d’origine du Président du PNP Tikpi Atchadam), a martelé le ministre de la sécurité, dénonçant de « fausses informations » entretenues par les responsables de la coalition de l’opposition pour reprendre leurs manifestations.

« Il n’y a rien eu à Kparatao dans la nuit du 24 au 25 février », a plusieurs fois insisté le colonel Yark Damehame, lors d’une conférence de presse ce mercredi. Ce dernier avait à ses côtés, son collègue de la communication Guy Madjé Lorenzo.

« C’est un jeune de Kparatao qui a fait un audio et l’a balancé sur les réseaux sociaux, c’est tout. Et cette affaire l’a même amené chez le chef de la localité », a expliqué le colonel Yark Damehame.

« Si les gens veulent reprendre leurs marches, faudrait pas qu’ils évoquent ce qui n’existe pas », a-t-il dénoncé.

Le ministre de la communication a de son côté, invité les journalistes à faire preuve de « professionnalisme ».

« Nous demandons aux professionnels des médias de faire l’effort de vérifier les faits avant de les rapporter. Il faut respecter le principe déontologique, d’éthique et de professionnalisme », a souligné Guy Madjé Lorenzo.

La coalition a décidé de reprendre la semaine prochaine (mardi, mercredi, jeudi et samedi), ses manifestations suspendues depuis le début du dialogue le 19 février.

Les responsables de ce regroupement se sont appuyés sur les événements de Kparatao et la « poursuite unilatérale » du processus pour annoncer ces marches. Selon eux, le gouvernement a « violé » le règlement intérieur du dialogue.

Manifestations encadrées « dans le respect de la loi »

« Nous allons encadrer ces manifestations, mais dans le respect de la loi. Si les gens veulent faire autre chose que la marche, la loi est là pour frapper « , a averti le ministre de la sécurité, précisant que les responsables de la coalition et les ministres compétents, se sont entendus sur les itinéraires.

La coalition a manifesté à plusieurs reprises à Lomé et dans d’autres villes du pays depuis début septembre. Elle exige notamment le retour à la constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.

Certains leaders de ce groupement de 14 partis politiques demandent ouvertement le départ du président Faure Gnassingbé.

La communauté internationale a appelé à plusieurs reprises, le pouvoir et l’opposition à se retrouver autour d’une table.

Démarrées le 19 février sous la facilitation du président ghanéen Nana Akufo-Addo, les discussions ont été suspendues à la deuxième séance le 23 février.

Une délégation de la coalition a été reçue ce mercredi à Accra par M Akufo-Addo. FIN

Chrystelle MENSAH

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