Crise/Togo : Pas question d’un « gouvernement d’union nationale », mais une « transition sans Faure Gnassingbé », martèle Tikpi Atchadam

La crise qui secoue le Togo depuis plus de six mois, doit déboucher sur une « transition sans Faure Gnassingbé », et non un « gouvernement d’union nationale», a martelé ce mardi sur Radio FM Liberté de la diaspora, Tikpi Salifou Atchadam président du Parti national panafricain (PNP).

« Le peuple togolais demande la fin du système des Gnassingbé (…) Il n’est pas question d’un gouvernement d’union nationale. Il est bien question d’une transition sans Faure Gnassingbé », a-t-il insisté.

A en croire ce dernier, la transition n’est pas synonyme d’un gouvernement d’union : « L’expérience de 1990 est encore fraîche dans la mémoire collective des togolais ».

L’homme par qui les manifestations de rue ont fortement repris depuis le 19 août s’est montré ferme sur les revendications brandies depuis le début de la « crise »: le retour à la constitution de 1992 et le vote des togolais de la diaspora.

Lundi, la coalition de l’opposition a indiqué avoir laissé cette formule pour s’accrocher uniquement à cinq « points fondamentaux »: Les conditions d’éligibilité du président de la République, la limitation des mandats avec la mention +en aucun cas, nul ne peux exercer plus de deux mandats+, le mode de scrutin uninominal à deux tours pour l’élection du président de la République, les prérogatives et le mode de désignation du Premier ministre et la recomposition de la Cour constitutionnelle.

Pour les 14 partis politiques de l’opposition de cette coalition dont le PNP est membre, il n’est pas question que le président de la République se représente en 2020.

Rappelons que le Togo traverse depuis début septembre, une nouvelle crise avec des manifestations répétées de la coalition de l’opposition qui exige notamment le retour à la constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.

La communauté internationale a appelé à plusieurs reprises, le pouvoir et l’opposition à se retrouver autour d’une table. Le dialogue a démarré depuis le 19 février dernier sous la facilitation du président ghanéen Nana Akufo-Addo. Après trois séances (19 février, 23 février et 23 mars), les discussions butent sur la candidature ou non du président Faure Gnassingbé. FIN

Edem Etonam EKUE