Crise/Manifestations: La coalition maintient ses itinéraires, encore trois jours de bras de fer

La coalition de l’opposition « confirme son appel à manifester pacifiquement le 6, 7 et 9 juin à Lomé et sur toute l’étendue du territoire national suivant les itinéraires, qu’elle a elle-même définis », a martelé ce mardi, ce regroupement de 14 partis politiques dans une déclaration lue lors d’une conférence. Le gouvernement avait rejeté les itinéraires de la coalition, et fixé ses propres couloirs.

Selon un récent courrier du ministre de l’administration territoire, « les itinéraires anciennement utilisés par la coalition pour ses marches depuis le 19 Août 2017 ne sont pas acceptés » en raison de « risques de troubles graves à l’ordre public ».

Par ailleurs, les manifestations « demeurent interdites dans les villes de Sokodé, Bafilo et Mango pour des raisons de sécurité », avait précisé Payadowa Boukpessi.

La coalition de l’opposition, a dénoncé ce mardi, « avec fermeté, ce changement illégal et injustifié des itinéraires ».

« Cela relève d’une stigmatisation de la population togolaise et la violation de ses droits », souligne la déclaration de la coalition.

Elle « rappelle aux forces de sécurité et de défense, qu’investir les lieux de rassemblement, c’est se mettre hors la loi ».

A l’allure où vont les choses, on assistera encore et à coup sûr, à trois jours de forte tension sur le terrain, car les lieux de rassemblement et le point de chute (fixés par la coalition de l’opposition) seront bouclés par des forces de l’ordre.

Ce nouveau bras de fer intervient au lendemain de la rencontre tenue par la commission de la Cédéao et les représentants des facilitateurs, avec le parti au pouvoir et la coalition.

Samedi dernier, Commission de la Cédéao et les représentants des présidents ghanéen et guinéen ont fait le tour d’horizon des préoccupations des deux protagonistes de la crise qui secoue le pays depuis neuf mois, afin de proposer aux deux facilitateurs, un projet de feuille de route pour le prochain round de discussions, avant le sommet de la Cédéao.

Rappelons que le 14 avril dernier, les chefs d’Etat de la Cédéao ont officiellement désigné les présidents ghanéen et guinéen pour conduire les discussions et demandé à la Commission de la Cédéao de « prendre toutes les dispositions pour apporter son appui aux présidents ghanéen et guinéen et de proposer des recommandations qui seront soumises au prochain sommet ».

Aucune date n’a encore été fixée pour la tenue de ce sommet, qui se tiendra probablement à Lomé. FIN

Junior AUREL