Crise : La coalition lance un « grand mouvement de libération », du « réchauffé de la logique depuis août 2017 », répond le parti au pouvoir

Aklesso Atcholi.

La principale coalition de l’opposition va reprendre la rue le 12 janvier prochain, annonce faite par leaders de ce regroupement lors d’une conférence de presse tenue mercredi à Lomé.

Ils ont appelé à un « grand mouvement citoyen de libération nationale ». Cet appel intervient au lendemain des élections législatives boycottées par cette coalition après des dizaines de vastes manifestations à travers le pays, dénonçant des « irrégularités ».

« Nous entrons dans une nouvelle phase de la lutte. Elle exige le concours de tous », a lancé la coalition dans une déclaration rendue publique.

Pour le secrétaire exécutif de l’Union pour la République (UNIR, le parti au pouvoir), cité par Rfi, la coalition de l’opposition « digère mal son amertume, après son appel opportuniste à la prise du pouvoir par la rue ».

« Cet appel à la résistance à travers un soi-disant vaste mouvement citoyen, nous en connaissons les tenants et les aboutissants. Ce n’est qu’un réchauffé de la logique de l’opposition depuis août 2017 », a précisé Aklesso Atcholi.

« Les institutions de la République fonctionne et force restera à la loi », a-t-il averti.

Rappelons que le parti au pouvoir a remporté ces législatives avec 59 sièges, selon les résultats « provisoires » de la Commission électorale nationale indépendante (Céni).

L’Union des Forces de Changement (UFC, de l’ex-opposant historique Gilchrist Olympio), est arrivée en deuxième position avec 6 sièges.

Le Nouvel Engagement Togolais (NET), fait son entrée au Parlement avec 3 sièges, de même que le Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement (MPDD) de l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo avec 3 sièges également. Dix listes d’indépendants ont engrangé 18 sièges.

Les différentes missions d’observation internationales, ont salué la bonne tenue de ces législatives.

Les chefs d’État de la Cédéao se sont également félicités de la tenue des « libres et transparentes », conformément à leur feuille de route pour une sortie de crise au Togo.

Réunis samedi dernier à Abuja (Nigeria), les dirigeants ouest-africains ont « fortement regretté » la non-participation de la C-14 à ces législatives, « malgré les efforts considérables déployés par les facilitateurs pour favoriser des élections inclusives avec une participation équitable de tous les acteurs à la Céni ».

Les résultats définitifs seront proclamés par la Cour constitutionnelle, après avoir planché sur les éventuels recours. FIN

Edem Etonam EKU