Crise en Guinée-Bissau: Faure Gnassingbé « salue » la nomination du nouveau Premier ministre

Faure Gnassingbé

José Mario Vaz, président bissau-guinéen a nommé lundi, un nouveau Premier ministre Aristides Gomes, décision « salué » ce mardi par le chef de l’Etat togolais et président en exercice de la Cédéao Faure Gnassingbé.

Vaz, a nommé M. Gomes, selon un décret lu lundi à la radio-télévision nationale. Cette décision fait suite au communiqué final lu à l’issue du sommet extraordinaire de la Cédéao, tenu samedi à Lomé, texte dans lequel le président Vaz a promis de nommer M. Gomes.

« Au nom de la Cedeao, je salue la nomination par le Président bissau guinéen José Mario Vaz d’un premier ministre de consensus », écrit Faure Gnassingbé sur son compte Twitter.

« Cette décision telle que recommandée par le dernier sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao est une étape importante vers l’apaisement en Guinée-Bissau », souligne le président togolais.

« La Conférence des Chefs d’Etat, par ma voix, exhorte le gouvernement et tous les acteurs politiques de la Guinée-Bissau à privilégier la voie du dialogue pour l’enracinement de la démocratie », ajoute Faure Gnassingbé.

En rappel, la Guinée-Bissau traverse une grave crise politique, après la destitution en août 2015 par le président José Mario Vaz de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, responsable du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau (PAIGC).

MM. Vaz et Pereira (membres du même parti), ne s’entendaient plus sur la direction du pays, notamment au sujet de la corruption.

José Mario Vaz a depuis lors nommé plusieurs Premiers ministres, dont le dernier fin janvier, Augusto Antonio Artur Da Silva. Celui-ci est en principe chargé de former un gouvernement et d’organiser des législatives dans les prochains mois. Mais les partis signataires d’un accord de sortie de crise signé à Conakry en octobre 2016 ont refusé de le soutenir.

Cet accord prévoit une « procédure consensuelle » pour choisir un Premier ministre « ayant la confiance du président » et devant rester en place jusqu’à des élections législatives. FIN

Junior AUREL