Crise : Des milliers de partisans de la coalition de l’opposition encore dans les rues de Lomé

Des milliers de partisans de la coalition de l’opposition battaient encore le pavé samedi dans les rues de Lomé, troisième journée de manifestations depuis le début de la semaine, a constaté l’Agence Savoir News.

Partis des trois points de rassemblements traditionnels de ce regroupement des 14 partis politiques, les manifestants sillonnaient certaines artères de la capitale togolaise, scandant des slogans hostiles au pouvoir en place.

Les trois cortèges doivent se retrouver à Deckon, avant de chuter ensemble devant l’hôtel Sancta Maria, en bordure de mer pour un meeting.

« Les manifestations vont se poursuivre jusqu’à satisfaction de nos revendications », martelé Jean Pierre Fabre, interrogé au milieu de la foule par un journaliste de l’Agence Savoir News.

La coalition de l’opposition exige notamment le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.

Elle réclame également la libération de toutes les personnes incarcérées dans le cadre des manifestations. Certains leaders de ce regroupement exigent aussi le départ du président Faure Gnassingbé.

D’intenses tractations sont menées ces derniers jours, pour la tenue dialogue. Pour l’instant, aucune date n’a encore été fixée pour les discussions.

L’opposition a déposé sur la table des « mesures d’apaisement », avant de démarrer les discussions.

« Si ces mesures d’apaisement ne sont pas prises, le dialogue ne va pas démarrer », a averti le chef de file de l’opposition.

« Nous avons rencontré la délégation guinéenne actuellement en séjour au Togo. Les discussions ont toujours porté sur les mesures d’apaisement », a-t-il souligné.

Comme « mesures d’apaisement » la coalition de l’opposition exige notamment la libération des personnes détenues dans le cadre des manifestations (sans oublier les Imams de Sokodé et de Bafilo, les responsables d’organisation de la société civile notamment Nubuéké) et dans le cadre des affaires des incendies des marchés.

Les 14 partis de ce regroupement demandent aussi la levée de l’état de siège de fait et de l’interdiction de manifester dans les villes de Mango, Bafilo et Sokodé, le retour de l’armée dans les casernes, la libre circulation des responsables et militants de l’opposition sur l’ensemble du territoire national et la sécurité des responsables de l’opposition. FIN

Junior AUREL

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