Crise au Togo/Reprise des discussions : « Que chacun accepte de faire les concessions nécessaires » (Alpha Condé)

« Que chacun accepte de faire les concessions nécessaires », a déclaré ce mercredi Alpha Condé, l’un des facilitateurs dans la crise qui secoue le Togo depuis plusieurs mois.

« Dans les négociations, ce n’est pas possible de s’entendre si chacun ne fait pas de concessions. Si chacun veut nécessairement avoir la satisfaction de ses revendications, on ne trouvera jamais de solution », a-t-il souligné.

« Notre objectif est d’accompagner la classe politique togolaise, mouvance comme opposition, à ensemble trouver une solution pacifique pour le bonheur du peuple togolais… », a-t-il ajouté.

« Il est important que le pays soit en paix et qu’il y ait la concorde entre les hommes politiques, afin que réellement, nous puissions relever les défis… Donc, nous comptons sur nos frères togolais. », a déclaré Alpha Condé.

Les présidents Nana Akufo-Addo (Ghana) et Alpha Condé (Guinée)  — les deux facilitateurs dans la crise qui secoue le Togo — ont repris ce mercredi à Lomé, les consultations avec le parti au pouvoir et la coalition de l’opposition. Ces discussions devront permettre à terme, de trouver une « solution pacifique » à cette crise.

L’arrivée des deux facilitateurs à Lomé, fait suite à la dernière rencontre d’une délégation conduite par le président de la Commission de la Cédéao, avec les deux parties à Lomé.

Notons que le Togo traverse une nouvelle crise depuis août dernier. La coalition de l’opposition qui appelle régulièrement à manifester contre le régime en place, exige notamment le retour à la constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.

Le dialogue démarré le 19 février dernier sous la facilitation du président ghanéen, n’a connu que trois séances: 19 février, 23 février et 23 mars.

Les discussions achoppent notamment sur la candidature ou non du président Faure Gnassingbé en 2020. Élu en 2005, Faure Gnassingbé a été réélu en 2010 et en 2015.

La coalition rejette catégoriquement une éventuelle candidature de Faure Gnassingbé en 2020, attitude qui n’est pas du goût du parti au pouvoir. FIN

Ambroisine MEMEDE