Crise au Togo : « Je pense que d’ici à quelques semaines ce dialogue pourra s’ouvrir » (Faure Gnassingbé)

Le dialogue annoncé par le gouvernement entre les protagonistes de la crise togolaise s’ouvrira « d’ici à quelques semaines », a indiqué ce lundi à Abidjan, le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé.

Ce dernier — en « visite de travail et d’amitié » — s’est longuement entretenu avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara, sur la crise qui secoue fortement son pays depuis environ trois mois.

« Quelle que soit la situation, quelles que soient les évolutions, cela doit se terminer par le dialogue et ce dialogue est en cours de préparation. Pour dialoguer il faut être deux, ma seule voix ne suffit pas. Les tractations sont en cours. Je pense que d’ici à quelques semaines ce dialogue pourra s’ouvrir », a déclaré Faure Gnassingbé à la presse.

« Je ne peux pas vous en dire plus, les discussions sont en cours. Quand nous serons autour de la table du dialogue nous pourrons avancer nos arguments (…) et la décision sera consensuelle », a souligné le président togolais
De son côté, le président ivoirien s’est dit confiant quant à l’issue des discussions.

« Nous sommes confiants, nous souhaitons la paix au Togo. Nous considérons que la paix est indispensable pour le développement économique et social », a-t-il précisé.

M.Gnassingbé se rendra également mardi à Abuja où il s’entretiendra avec son homologue nigérian Muhammadu Buhari. La crise qui secoue le Togo sera toujours au menu des discussions.

Le Togo est fortement secoué par une crise depuis août dernier avec avec le déclenchement des manifestations de la coalition de l’opposition, qui ont déjà fait 14 morts (dont deux militaires lynchés) et d’importants dégâts matériels surtout à Sokodé et à Mango (nord).

Des tractations sont menées depuis mardi dernier pour l’ouverture d’un dialogue.

La communauté internationale (notamment les Etats-Unis, la France, la Francophonie, la Cédéao et l’Union africaine) a appelé à plusieurs reprises, le pouvoir et l’opposition à se retrouver autour d’une table.

Les 14 partis politiques de la coalition exigent notamment le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.

Ils réclament également la libération de toutes les personnes incarcérées dans le cadre des manifestations. Certains leaders de la coalition exigent aussi le départ du président Faure Gnassingbé.

Des partisans de cette coalition ont battu le pavé durant trois jours la semaine dernière. Ils seront encore dans les rues cette semaine, selon des sources proches de ce regroupement. FIN

Edem Etonam EKUE

www.savoirnews.net, l’info en continu 24H/24