Crise au Togo: Deuxième jour de manifestation, encore des milliers de partisans de l’opposition dans les rues de Lomé

Des milliers de partisans de l’opposition sont encore descendus dans les rues de Lomé ce mercredi, deuxième jour de manifestation dans le calme, a constaté l’Agence Savoir News.

A l’appel des 14 partis politiques de la coalition de l’opposition, les manifestants (partis de trois points de rassemblement) ont sillonné des artères de la capitale, scandant des slogans hostiles au gouvernement, avant de chuter devant un hôtel en bordure de mer pour un meeting.

Mêmes revendications: le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.

Ils exigent également la libération de toutes les personnes incarcérées dans le cadre des manifestations.

Certains leaders de l’opposition exigent le départ du président Faure Gnassingbé.

Les marches se sont également déroulées dans plusieurs autres villes du pays.

Dans l’ensemble, les manifestations se sont déroulées dans le calme, a indiqué le ministre de la sécurité, le colonel Yark Damehame.

« L’ensemble de la coalition et le peuple togolais, restent dans la même dynamique. Nous n’avons pas encore obtenu ce que nous recherchons. La mobilisation est totale, malgré les répressions et les intimidations à Sokodé et à Bafilo », a déclaré à l’Agence Savoir News Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais et membre de la coalition.

« Nous appelons les togolais à sortir encore massivement demain (jeudi), car la seule arme dont nous disposons, c’est de manifester notre mécontentement vis-à-vis de ce régime. Les togolais ont goûté à la victoire dans la rue, plus rien ne peut les empêcher de poursuivre leur mobilisation jusqu’à la victoire finale », a-t-il souligné.

Les marches vont se poursuivre jeudi, dernier jour des manifestations prévues cette semaine.

Lundi soir, le gouvernement a pris des mesures « d’apaisement » et annoncé l’ouverture prochaine d’un dialogue à Lomé.

« Nous sommes ouverts au dialogue, et nous l’avons toujours dit. Mais, pour discuter des conditions de départ de Faure Gnassingbé », avait déclaré mardi Jean Pierre Fabre, chef de file de l’opposition.

Pour l’instant, aucune date n’a encore été fixée par le gouvernement pour la tenue des discussions.

Mardi, la délégation de l’Union Européenne, de la Coordination du Système des Nations Unies, et des Ambassades d’Allemagne, de France, et des Etats-Unis d’Amérique au Togo, ont accueilli « positivement » ces mesures d’apaisement et exhorté « toutes les parties concernées à reprendre le dialogue pour sortir de la crise actuelle ».

Ils ont également appelé les manifestants « à témoigner de leurs convictions par des moyens pacifiques ».

Les Etats-Unis, la France, la Francophonie, la Cédéao et l’Union africaine avaient déjà appelé le pouvoir et l’opposition au « dialogue ».

Des ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques et consulaires africains accrédités au Togo ont aussi invité les acteurs politiques à se retrouver autour d’une table. FIN

Junior AUREL

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