Crash d’un avion de ligne russe en Egypte: Les 224 passagers sont morts

Aucun passager n’a survécu. Un Airbus A321 d’une compagnie charter russe reliant Charm el-Cheikh à Saint-Pétersbourg avec 224 personnes à bord s’est écrasé tôt ce samedi pour une raison encore indéterminée dans le Sinaï égyptien.

Les corps des victimes ont été retrouvés éparpillés sur un périmètre de 5 kilomètres, certains étaient calcinés, ont précisé des responsables égyptiens de la sécurité et de la santé. Parmi les 217 passagers, 214 étaient russes et trois ukrainiens, a assuré le gouvernement égyptien. L’équipage comptait sept membres, et dix-sept enfants se trouvaient à bord. Le ministère russe des Situations d’urgence a parlé de passagers âgés de 10 mois -une petite fille- à 77 ans.

Le capitaine s’était plaint d’une défaillance technique

Les débris de l’appareil de la compagnie Kogalymavia, plus connue sous le nom de Metrojet, avaient été localisés en fin de matinée au beau milieu d’une zone montagneuse dans la province du Nord-Sinaï. « Les avions de l’armée ont retrouvé les débris de l’avion (…) dans une région montagneuse », précisait le communiqué du cabinet du Premier ministre, soulignant que 50 ambulances avaient été envoyées dans la zone pour «évacuer les blessés ou les morts » vers des hôpitaux du Caire et de Suez.

Le contact a été perdu avec l’appareil 23 minutes après son décollage à l’aube de Charm el-Cheikh, au bord de la mer Rouge, alors qu’il volait à une altitude de plus de 30.000 pieds (9.144 mètres) et après que le capitaine de bord se fut plaint d’une défaillance technique des équipements de communication, selon un responsable de l’autorité de contrôle de l’espace aérien en Egypte.

«L’avion a disparu des écrans radar»

A Moscou, un responsable de l’agence fédérale russe de l’aviation Rosaviatsia a expliqué que l’Airbus-321 de la compagnie Kogalymavia avec 217 passagers et 7 membres d’équipage à bord avait décollé à 5h51 heure locale (4h51 heure française) de Charm el-Cheikh, une station balnéaire de la mer Rouge dans le sud du Sinaï, et était en route pour Saint-Petersbourg.

Sur le site FlightRadar, on voit bien que l’avion portant le numéro 7K9268 a arrêté sa course à l’est de la péninsule du Sinaï, après avoir été détecté pour la dernière fois à une altitude de quelque 28.000 pieds. « L’équipage devait entrer en communication avec Larnaca (Chypre) mais cela n’a pas été fait et l’avion a disparu des écrans radar», a-t-il précisé dans des déclarations télévisées.

Un tir de roquette ou de missile peu probable

L’avion s’est écrasé au milieu du nord du Sinaï, un bastion de la branche égyptienne de l’organisation djihadiste Etat islamique (EI), mais la haute altitude à laquelle le contact a été perdu avec l’avion rend peu probable l’hypothèse qu’il ait pu être touché par une roquette ou un missile, selon les experts.

« J’attends mes parents, je leur ai parlé au téléphone quand ils étaient déjà dans l’avion, et puis j’ai entendu les infos », se lamente Ella Smirnova, une jeune femme de 25 ans en état de choc à l’aéroport Pulkovo de Saint-Petersbourg.

« Je vais continuer d’espérer qu’ils soient vivants jusqu’au bout mais peut-être que je ne les reverrai plus jamais », lâche-t-elle au milieu d’autres proches de passagers en larmes.

Depuis le Mont Saint-Michel où il est en déplacement, François Hollande a adressé ses condoléances à son homologue russe.

SOURCE : N. Bg. avec AFP