Conférence ministérielle de la Francophonie: La rencontre n’aura plus lieu du 24 au 26 novembre à Lomé (officiel)

« La Conférence ministérielle de la Francophonie ne pourra plus se tenir à Lomé du 24 au 26 novembre comme initialement prévu », a annoncé le gouvernement togolais dans un communiqué rendu public ce lundi.

Ce report vise à « s’offrir tous les moyens nécessaires de mieux préparer cette rencontre internationale de haut niveau », souligne le texte.

Le gouvernement a indiqué avoir informé l’Organisation Internationale de la Francophone (OIF) et l’a invitée « à prendre les dispositions qu’elle jugera utiles pour en informer les Etats membres ».

Le Togo avait été choisi le 27 novembre 2016 à Antananarivo (Madagascar), à l’issue du XVIème Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Francophonie, pour occuper l’un des postes de vice-présidence et abriter également cette conférence.

Précisons que cette annonce intervient dans un contexte où le Togo est plongé dans une crise politique depuis août dernier, avec des manifestations de la coalition de l’opposition ayant occasionné des pertes en vies humaines (dont deux militaires lynchés) et plusieurs blessés par balles.

Des édifices publics et des maisons appartenant à des cadres du parti au pouvoir ont été saccagés et incendiés, notamment à Sokodé, ville située à environ 336 km au nord de Lomé.

Le regroupement de 14 partis de l’opposition exigent notamment le retour à la Constitution de 1992 (avec une limitation non-rétroactive du nombre de mandats présidentiels) et le vote des togolais de la diaspora.

La France a « fermement condamné » les violences récentes qui ont fait plusieurs victimes et appelé les différentes parties « à l’apaisement et à entamer un dialogue ».

Mercredi, la secrétaire générale de la Francophonie, Mme Michaëlle Jean a aussi appelé au « dialogue ».

La Coordination du Système des Nations Unies, la délégation de l’Union européenne et des ambassades de France, de la République Fédérale d’Allemagne, et des États-Unis d’Amérique au Togo ont une fois encore appelé, le pouvoir et l’opposition à un « dialogue apaisé, sincère et constructif, seule voie pour sortir le pays de crise actuelle ». FIN

Ambroisine MEMEDE

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