Des membres du comité interministériel du cadre de concertation sur les migrations ont démarré ce jeudi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), deux jours de formation visant à renforcer leurs capacités sur les lignes directives régionales de la CEDEAO portant sur la collecte et la gestion des données migratoires dans l’espace de la Communauté, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Cet atelier organisé par l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) en collaboration avec le Centre International pour le Développement des Politiques Migratoires (ICMPD) et l’Organisation Internationale du Travail est cofinancé par l’Union Européenne et la commission de la CEDEAO à travers « le Programme de Soutien de la libre Circulation des Personnes et des migrations en Afrique de l’ouest » (FMM Afrique de l’ouest).
Il regroupe une vingtaine de représentants du comité interministériel sur la migration au Togo, et des représentants des ministères, agences et départements intervenant dans la collecte et la gestion des données migratoires au Togo.
L’objectif de la formation est de renforcer les capacités nationales dans la collecte et gestion des données migratoires en utilisant les lignes guides de la CEDEAO pour permettre une amélioration et harmonisation des données au niveau régional.
Il s’agit de renforcer les capacités nationales en matière de gestion des données migratoires en utilisant des lignes guides régionales sur les données de migration, d’améliorer la coordination entre les parties prenantes impliquées dans la collecte, la gestion ou l’analyse des données migratoires.
La rencontre permettra également l’utilisation optimale des outils liés au guide et au Kit pour converger vers une approche communautaire des concepts relatifs à la migration et faciliter la collecte et la gestion des données sur la migration.
Les participants auront à échanger sur des directives et des procédures standardisées régionales sur la collecte des données y compris les concepts communs et les définitions statistiques communes relatives, afin de faciliter la comparaison des données entre les pays de la communauté.
Ils étudieront aussi les modules portant sur les défis relatifs aux données au niveau mondial, les lignes directrices et le Kit de formation de la CEDEAO, Qu’est-ce que la migration et pourquoi collecter les données migratoires pour la politique, les sources de données migratoires, état d’avancement de la mise en œuvre du plan d’acteur au Togo et le Plan d’action et recommandation pour la coopération régionale et nationale.
Essey Senah Koupogbe (représentant du directeur général de l’Institution National de la Statistique et des Etudes Economiques et Démographiques /INSEED), s’est réjouit de la tenue de cette rencontre qui se tient à un moment où l’information statistique sur la migration représente un enjeu de taille.
Il a souhaité que ces échanges permettent de sensibiliser les différents services sur l’importance des sources administratives dans la collecte, l’exploitation et la production des données et des statistiques migratoires.
Il a exprimé sa reconnaissance à l’OIM et à la CEDEAO pour leur appui au système statistique national.
Pour Mme Erika de Bona Fofana (spécialiste régionale en gestion des migrations à l’OIM), la migration a toujours existé, mais au cours des dernières décennies, elle est devenue une question cruciale qui conditionne les aspects sociaux, économiques, sécuritaires et diplomatiques d’un pays.
Elle a affirmé que la disponibilité des statistiques et des bases de données fiables est un élément fondamental du développement des politiques publiques capables de fournir des services adéquats pour répondre aux besoins changeants d’une population mondiale et mobile.
Samba Kanouté (représentant de la CEDEAO), a de son côté fait remarquer que pour la sous-région ouest-africaine, il est impératif de renforcer la visibilité de la migration en tant que préoccupation politique d’importance avec la nécessité fondamentale d’une politique sur les données et l’analyse de la migration et de la mobilité inter-régionale des citoyens de la CEDEAO. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE
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