CNSD/Composition: L’ANC demande au ministre de l’administration de « revoir » sa copie

L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, principal parti de l’opposition togolaise) a invité mercredi, le ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales à « revoir » la « composition » Conseil National de Suivi de la Décentralisation (CNSD), structure chargée de fixer les orientations pour la mise en œuvre de la décentralisation et de veiller à leur cohérence avec les autres politiques sectorielles.

Les membres de ce Conseil ont été nommés le 31 mars dernier, conformément aux recommandations de l’atelier national sur la décentralisation tenu à Lomé du 6 au 8 décembre dernier à Lomé, afin de permettre à ladite structure « d’accompagner efficacement le processus de décentralisation ».

Dans un courrier adressé au ministre et dont le contenu a été rendu public, l’ANC conteste la composition de cette structure.

« Nous voudrions donc croire, dans le but de contribuer à l’établissement d’une relation de confiance entre la majorité et l’opposition, en votre disponibilité à revoir l’actuelle composition du CNSD », souligne le parti de Jean Pierre Fabre.

Dans son exposé, cette formation politique a soulevé quatre points.

« En ce qui concerne la composition du CNSD telle que présentée par le décret, notre préoccupation constante est que la représentation de l’Assemblée nationale dans une structure nationale ou la désignation par l’Assemblée nationale de représentants dans une structure nationale se fasse sur une base rigoureusement paritaire. Par conséquent, le nombre de députés représentant l’opposition doit être porté de 8 à 9 » précise l’ANC dans le courrier signé de son vice-président Patrick Lawson.

« En outre, la quasi-totalité des membres du CNSD représente le parti au pouvoir, ce qui cause un déséquilibre excessif par rapport à la représentation de l’opposition parlementaire. Par conséquent, il conviendrait qu’en plus de ses députés, l’opposition parlementaire soit habilitée à désigner des représentants non députés et ayant, de préférence, une expertise en matière de décentralisation, ce qui contribuera à élever le débat sur la décentralisation au Togo », indique ce parti, en deuxième point.

Au troisième point, l’ANC estime que la place spécifique du Chef de file de l’opposition dans le CNSD « répond au caractère institutionnel de son statut, conformément à la loi. Le Chef de file de l’opposition ne doit pas être assimilé à un député parce qu’il peut ne pas être député ».

« La prise en compte des cinq réseaux régionaux d’Ong et Associations de développement du pays, bien imprégnés des questions de décentralisation, mieux organisés et plus représentatifs du terrain », ajoute le courrier en quatrième et dernier point.

Précisons que CNSD a également pour mission de proposer des mesures adéquates pour améliorer la mise en œuvre du processus de décentralisation et de définir les mécanismes de coordination des appuis des partenaires techniques et financiers en matière de décentralisation. Il doit également faire procéder à l’évaluation de la mise en œuvre de la décentralisation.

Au Togo, les dernières élections locales remontent à 1987. Les Mairies sont dirigées par des présidents de délégations spéciales.

L’opposition a plusieurs fois, accusé le pouvoir de retarder la tenue de ces élections locales.

Ces derniers mois, le sujet a encore pris place dans les débats politiques où le pouvoir est toujours pointé du doigt. FIN

Edem Etonam EKUE

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