Chefferie : Togbui Awako IV, officiellement reconnu Chef canton de Kpimé

Togbui Awaka IV (gauche) reçoit des mains du préfet, le décret le reconnaissant chef canton de Kpimé.

Assan Koku Bertin (préfet de Kloto) a officiellement remis samedi à Togbui Awako IV, le décret présidentiel portant reconnaissance de sa désignation par voie coutumière comme chef du canton de Kpimé (localité située à environ 130 km au nord-est de Lomé), a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News dans la région.

La cérémonie s’est déroulée à l’EEP de Kpimé Tomégbé présence de la ministre délégué conseillère du président de la République Mme Eho-Johnson Agnès Akouvi Dopé et d’un public composé de parents, amis et autres. Étaient également présents, plusieurs chefs traditionnels du grand Kloto et d’ailleurs.

En effet, au Togo, comme il est de coutume, après le choix d’un chef dans une localité, l’État le reconnaît en lui signifiant par un acte légal et juridique l’existence du trône, qui conforte ce dernier dans l’exercice de ses fonctions.

Avec cette reconnaissance, Togbui Awako IV — désigné en 2014 par voie coutumière après le décès de son prédécesseur — est désormais reconnu légalement et officiellement par l’État Togolais et par tous comme chef canton de Kpimé.

Dans son intervention, le préfet de Kloto a félicité la population du canton de Kpimé pour sa mobilisation derrière le chef canton. Assan Koku Bertin a ensuite remercié le chef de l’État pour sa politique de paix, de sécurité, d’ouverture et de cohésion sociale.

Le préfet a rappelé à la population du canton de Kpimé, que la violence et l’insécurité ne peuvent jamais apporter la paix. Ce dernier a convié le public à cultiver autour d’eux les vertus de paix et de tolérance : « La paix dit-il, est une denrée très rare dont nous devons disposer pour assurer le développement du pays ».

Le représentant du pouvoir central a rappelé à l’impétrant que le décret qu’on lui remet, fait désormais de lui le chef canton de Kpimé. Ce titre, dit-il lui incombe des attributions et des obligations envers son peuple. Le chef canon est non seulement le garant des us et coutumes, mais aussi représente sa population auprès de l’État et des collectivités territoriales.

Photo de famille.

Le chef doit être consulté sur toutes les questions de développement, notamment la santé, le foncier, l’éducation et dispose d’un pouvoir d’arbitrage et de consultation sur les questions coutumières et peut sur sa demande, assister aux délibérations des conseils des élus.

Le préfet Assan Koku Bertin a demandé à la population de respecter son chef et de le protéger : « Vous devez respecter le chef dans son rôle, être sa force et faire de lui ce qu’il doit être ».

Il a exprimé au nouveau chef canton, son soutien et s’engage à travailler avec lui pour le développement du canton.

« C’est une lourde et exaltante tâche qui vous incombe désormais, la nation toute entière attend de vous que vous puissiez continuer et intensifier vos actions de médiation, de prévention et le cas échéant, de gestion des crises et des conflits », a pour sa part souligné a souligné Mme Eho-Johnson Agnès Akouvi Dopé.

Elle lui a demandé d’engager son autorité morale pour promouvoir le civisme, et mobiliser les populations pour les activités de développement et d’œuvrer en faveur de la cohésion nationale.

Le président du conseil des chefs traditionnels du grand Kloto Togbui Dzédo a félicité le nouveau chef canton et lui a rappelé le rôle d’un chef.

Il lui a signifié le respect de la hiérarchie et de la soumission à l’autorité et aux institutions de l’État. Il lui a recommandé d’être surtout à l’écoute de sa population

Le canton de Kpimé, qui disposait de quatre villages, en compte aujourd’hui 12 avec une population d’environ 20.000 habitants. Il abrite la cascade qui a servi non seulement à la construction du barrage hydro-électrique du Togo en 1963, mais représente aussi un site touristique pas des moindres du pays.

Rappelons que depuis 1989, une station de pompage d’eau a été installée pour fournir de l’eau potable à la ville de Kpalimé et ses environs. FIN

De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE