Charte de Lomé : L’événement « fera date dans l’histoire » (Agbéyomé Kodjo)

L’adoption et la signature samedi dernier à Lomé de la charte sur la sûreté et la sécurité maritime et le développement en Afrique, lors du sommet extraordinaire de l’Union africaine, est un événement qui « fera date dans l’histoire », a affirmé ce lundi l’ancien Premier ministre Agbéyomé Kodjo.

Au total 18 chefs d’États ont pris part à ce sommet. Et quarante-trois pays sur 54 étaient représentés, un nombre très important, selon certains observateurs.

Trente pays ont signé le document, les autres ayant émis de petites réserves, visant à améliorer le texte.

« Je dis bravo au gouvernement togolais, même s’il y a quelques dysfonctionnements », a salué Agbéyomé Kodjo, président de l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS, parti de l’opposition), lors d’une émission-débat sur une chaîne de télévision privée.

« Je pense que là où l’intérêt national se trouve : opposition, majorité et société civile doivent faire bloc », a souligné cet opposant.

A en croire ce dernier, la Togo, à travers cet événement, « se repositionne sur la scène internationale ».

« C’est un grand coup. Le Togo, par sa diplomatie, a été très habile pour faire la jonction entre la sécurité et la sûreté maritime, en même temps avec l’économie », a précisé Agbéyomé Kodjo.

Réagissant par rapport aux propos de certains opposants qui le critiquent d’avoir pris part activement aux travaux de ce sommet, l’ancien Premier a martelé: « ceux qui n’ont pas répondu à l’invitation du gouvernement ou ceux qui contestent, n’ont pas l’expertise que j’aie sur les sujets politiques pour lesquels on m’a appelé. Chacun écrit sa petite histoire dans la grande histoire. J’ai écrit la mienne ».

Le grand défi reste l’entrée en vigueur de cette charte, car il faut au moins 15 signatures.

« Commençons seulement par les pays de la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest). Demandons rapidement une réunion de la Communauté », a suggéré Agbéyomé Kodjo.

Selon cette charte, chaque État s’engage à promouvoir la sûreté de la navigation, ainsi que la protection et l’utilisation durable du milieu marin en:

 fournissant les aides à la navigation appropriée, en fonction des ressources disponibles

 assurant la meilleure normalisation possible des aides à la navigation

 facilitant l’accès aux informations liées aux aides à la navigation.

Les objectifs de la charte sont les suivants: prévenir et réprimer la criminalité nationale et transnationale notamment le terrorisme, la piraterie, les vols a mains armées a l’encontre des navires, le trafic de drogues, le trafic de migrants, la traite de personnes et les trafics illicites connexes de tous genres en mer.

Elle vise aussi à protéger l’environnement en général et l’environnement marin dans l’espace des états côtiers et insulaires en particulier.

Le document signé à Lomé crée aussi des institutions nationales, régionales et continentales appropriées et assure la mise en œuvre de politiques appropriées susceptibles de promouvoir la sûreté et la sécurité en mer.

Par ailleurs, il est institué un Comité des États, composé de 15 États membres, chargé de surveiller la mise en œuvre de la Charte et de recommander des actions pour son suivi. FIN

Edem Etonam EKUE

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