CEDEAO : Des principes qui participent à la gestion des résultats des élections

Francis OKE.

Intervenant au cours des travaux de l’atelier de revue et d’évaluation du déploiement des missions d’observation à long terme de la Cedeao, mardi à Dakar, le Chef de la Division Assistance Électorale de la Cedeao, Francis OKE a développé les principes qui participent à la gestion des résultats des élections.

Pour l’orateur, ces principes s’appliquent aussi bien à l’administration électorale qu’à la gestion même des résultats des élections.

Ils s’appliquent en général aux structures, institutions et organismes chargés de l’administration électorale, car la non-qualification spécifique et technique de leurs membres impacte la crédibilité des résultats des élections.

En général, selon Francis OKE, les principes qui se rapportent à l’administration électorale sont l’intégrité ou la capacité d’agir dans un cadre non partisan, l’impartialité ou la capacité à être juste et à traiter les parties prenantes de manière équitable et honnête impartiale et non partisane, l’indépendance ou la capacité à exécuter les travaux sans influence et sans contrôle extérieur, le rôle que pourrait jouer le gouvernement ou le parti au pouvoir, l’efficacité signifiant que les services sont pourvus de manière efficace et que les fonds destinés aux élections sont utilisés à bon escient.

« Entre autres principes, nous pouvons citer la transparence. Il faut pouvoir être transparent et honnête dans toutes les opérations sauf le cas où cette transparence pourrait miner le vote à bulletin secret ou la sécurité publique  et le professionnalisme c’est-à-dire la capacité à être juste, efficace, précis, responsable, éthiquement correct et engagé à servir », a affirmé francis OKE (Chef Division Assistance Electorale de la Cedeao).

Pour ce qui est des principes applicables à la gestion des résultats, Francis OKE note que ces derniers sont universels et interviennent dans tout processus d’élections démocratiques.

« Ils rejoignent en certains points, ceux développés en supra qui s’appliquent à l’administration électoral, notamment la transparence, la sécurité, le professionnalisme, l’exactitude, le respect des délais,  l’intégrité et  la traçabilité ».

Aujourd’hui, le concept de transparence est devenu beaucoup plus large et s’applique aux différentes composantes du processus à savoir : le dépouillement, la centralisation des résultats, la communication destinée à transmettre les résultats provisoires, le transport du matériel électoral sensible et le stockage des procès-verbaux de dépouillement et de tout autre matériel lié aux résultats électoraux.

« Pour une bonne transparence, il est essentiel que les agents n’appartenant pas aux commissions électorales aient accès au dépouillement, mais aussi que les représentants des partis et observateurs aient accès à la centralisation des résultats. Comme l’exigent désormais les bonnes pratiques internationales, lorsque les structures de gestion des élections présentent des résultats centralisés, ils doivent aussi divulguer les résultats des bureaux de vote individuels, permettant ainsi aux observateurs accrédités et aux représentants des partis et les médias de suivre les résultats tout au long du processus depuis le bureau de vote », a souligné Francis OKE.

Précisons que dans la gestion des résultats, la sécurité recouvre un vaste éventail d’aspects et de mesures concernant les éléments comme la sécurité physique du matériel électoral, la sécurité physique des installations, la cyber-attaque sur la transmission des résultats, les systèmes de communication, les systèmes informatiques utilisés pour la centralisation, l’agrégation et la publication des résultats et la sécurité des agents électoraux.

Faisant l’état des lieux des dispositions sécuritaires en période électorale en ce qui concerne la gestion des résultats des élection, le conférencier a relevé qu’aujourd’hui, il existe dans beaucoup de pays, de nombreux dispositifs de sécurité permettant de contrôler l’accès au matériel sensible et sa circulation.

« L’exemple du Togo avec la création de la Force Sécurité Élections (FOSE) pour assurer la sécurité des élections législatives du 20 décembre 2018 et placée sous la supervision de la CENI », a ajouté OKE Francis.

Rappelons qu’un cycle électoral comporte plusieurs phases d’activités précises notamment la période pré-électorale, la période des opérations et la période post-électorale. FIN

 

Crédo TETTEH, envoyé spécial à Dakar