Colloque international ce mardi à Lomé sur les élections et la démocratisation en Afrique.

Quelque 40 responsables des organisations de la société civile, des acteurs politiques et des organes chargés des élections venus du Togo, du Ghana, de l’Egypte, de la Sierra Leone, de l’Ethiopie, de l’Uganda, du Zimbabwe, de la Zambie et du Brésil ont entamé ce mardi à Lomé un colloque international de trois jours de renforcement de capacités des acteurs en charge des processus électoraux en Afrique, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

La cérémonie d’ouverture des travaux a été présidée par M.Volker Berresheim Ambasadeur de l’Allemagne au Togo, en présence de M. David Tchakoura Coordonateur du Governance Network International (GNI) et de M. Spero Mahoule Président du Collectif des Associations contre l’Impunité au Togo (CACIT).

En 2015, l’Afrique se prépare à plus de quinze élections présidentielles, législatives et une vigilance particulière est nécessaire.

Les élections constituent la caractéristique fondamentale de toute démocratie représentative. Elles permettent au peuple de choisir régulièrement leurs dirigeants politiques.

Avec l’avènement du processus de démocratisation en Afrique au début des années 1990, les élections sont devenues l’épine dorsale de la participation populaire au processus de gouvernance démocratique. Mais elles ont été sources de tensions et de conflits et ont mis à mal des alliances ethniques et régionales, allant parfois jusqu’à menacer l’ordre social, le développement économique et les efforts visant à consolider l’intégration régionale.

Ce colloque co-organisé par le CACIT et le GNI, avec l’appui financier du Deutscher Akademischer Austausch Dienst German Academic Exchange Service (DAAD), vise à contribuer à la consolidation de la paix et de la démocratie en Afrique, permettre à une cinquantaine de membres des organisations de défense des droits de l’Homme et des Organes de gestion des Elections (OGE) de bénéficier d’expériences de 10 pays africains en matière d’organisation d’élections libres et transparentes, afin d’identifier les orientations et les outils susceptibles de renforcer l’effectivité du soutien des acteurs de la société civile aux procédures électorales en Afrique.

« A la suite des crises post-électorales, les communautés économiques régionales sont confrontées à d’importants défis afin d’assurer que les élections aient un impact positif sur la démocratie africaine. Ces défis qui découlent des violences électorales et politiques mettent en relief l’importance que revêt la mise en place d’institutions pour garantir l’équilibre entre la compétition et l’ordre, la participation et la stabilité, la contestation et le consensus » a souligné M. David Tchakoura Coordonateur du GNI

Selon lui, l’anticipation des crises potentielles liées à l’organisation des élections, l’amélioration des dispositifs de consultation électorale et la mise en place éventuelle de dispositifs de conciliation en cas de crise, sont autant d’enjeux pour les acteurs de la société civile.

Durant ces trois jours, ces acteurs politiques aborderont trois thématiques : « Elections et processus de démocratisation en Afrique », « les défis de la démocratie et les réformes politiques » ; et « succès de la démocratisation ». Les travaux se dérouleront en sessions plénières et en ateliers parallèles de travail
Rappelons qu’au Togo aucune date n’a encore été fixée pour la tenue prochaine de présidentielle mais elle pourrait se tenir en Avril.

Abbée DJAGLO.

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