Cancer du sein : L’association EVN et Vlisco Togo offrent des kits sanitaires à 50 femmes au CHU SO

Des kits sanitaires.

L’Association « Espérance et Vie Nouvelle » (EVN) et Vlisco Togo ont offert ce mercredi, des kits sanitaires à cinquante femmes atteintes du cancer du sein et soignées au Centre hospitalier et universitaire (CHU) Sylvanus Olympio de Lomé, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

Ces kits sont composés de: Bétadine sol liquide 500ml, Dakin sol liquide 500 ml, alcool 1L, coton hydrophile 500g, gant d’examen boite de 100, sparadrap perforé, permanganate, eau de javel 5l, pain de savon moyen paquet de 5, Omo 1kg, papiers hygiénique paquet de 10 rouleaux par femme, gel sanitaire désinfectant des mains 500ml, couvertures drap de lit et des sacs contenant les kits. Coût total des kits sanitaires : 1,475 million de francs CFA.

Ce geste des responsables de l’Association « Espérance et Vie Nouvelle » (EVN) et Vlisco Togo s’inscrit dans le cadre des activités d’ »Octobre rose 2018″, mois dédié à la lutte contre le cancer du sein au Togo, mais reportées pour le début de l’année 2019 pour plus de disponibilité de l’ensemble des acteurs.

« Le cancer du sein touche la femme dans son intimité, mais la dépouille aussi de toutes ses économies. L’action de ce matin, est un geste d’humilité pour venir rendre visite à ces braves femmes combattantes de tous les jours et pour leur dire que leur combat est notre combat et que leur souffrance est notre souffrante. Car dans presque toutes les communautés aujourd’hui, il y a une personne souffrant de ce cancer. Nous souhaitons à ces femmes, beaucoup de courage pour transcender cette situation de maladie et garder foi au créateur », a confié Stéphan Awity (directeur exécutif de +EVN+).

« Nous voulons saisir cette opportunité pour féliciter aussi le corps médical qui malgré les moyens, les équipements et les infrastructures très limités, se dévoue et prend en charge nos malades. Un grand merci à ces braves acteurs », a-t-il ajouté.

Le cancer du sein est aujourd’hui l’une des maladies les plus mortelles pour la femme si elle n’est pas très tôt décelée et placée sous contrôle médical.

Le cancer du sein, un mal qui « tue » les femmes de l’intérieur et de l’extérieur

« Ce mal est en train de nous tuer à petit feu. C’est insupportable. Ce que nous souhaitons le plus, c’est qu’on nous vienne en aide pour les frais de traitement, que ce soit la radiothérapie ou les médicaments. Au moins que la radiothérapie soit disponible au Togo et à un coût est accessible », a confié une patiente.

« Pour être guérie de la maladie, on m’a prescrit 6 chimiothérapies. Je n’ai pu en faire que 4, grâce à mes propres économies et aux dons volontaires. Aujourd’hui, plus personne ne veut m’aider parce que je ne cesse de demander de l’argent. Les deux chimios restant je ne sais pas si je pourrai les faire un jour. Je me remets simplement à Dieu, parce que je n’ai plus rien. Le cancer du sein m’a tout pris », a confié larmes aux yeux, une autre dame.

Selon les statistiques du Laboratoire d’anatomie pathologie du CHU Sylvanus Olympio, les cancers du sein (27,1%), du col de l’utérus (11,2%), de la peau (10%), les lymphomes (7%), les cancers ORL (7%) sont les principaux cancers enregistrés chez les femmes.

Ainsi chez la femme, le cancer du sein est le plus fréquent des cancers, surtout chez les femmes au-delà de 45 ans. Selon les spécialistes, cette pathologie est due à plusieurs facteurs de risques dont la malnutrition surtout à une consommation excessive de la graisse animale, de l’alcool et du tabac. La maladie se développe également dans un corps sans exercice physique et qui ne consomme pas de fruits et légumes.

Les responsables de l’Association Espérance et Vie Nouvelle (EVN) et de Vlisco Togo.

« Le cancer du sein a aussi comme facteurs de risques, la précocité des menstruations (dès l’âge de 12 ans, qui continuent au-delà de 50 ans), l’obésité, le retard dans la procréation (avoir son premier enfant après 35 ans), la prise continuelle des pilules contraceptives étalées au-delà de 10 ans. Le facteur génétique, un parent atteint du même cancer est un autre facteur de risque », a précisé M. Awity.

Très souvent attribué à la femme, le cancer du sein atteint aussi un homme sur cent et les symptômes les plus fréquents sont entre autres l’épaississement de la peau autour des seins qui devient très dur, du sang qui sort des mamelons, des boules dans le sein, les aisselles et le cou et parfois le gonflement des seins.

Notons qu’en octobre 2015, le gouvernement togolais a annoncé la création de  l’Institut National de Cancérologie qui permettra la mise en place d’un meilleur système de prévention et de traitement des différents cancers.

Grâce à cet institut, le Gouvernement entend accélérer les diagnostics et renforcer la capacité d’accueil ainsi que l’offre de soins pour les personnes souffrant de cancer. FIN

Chrystelle MENSAH

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