Campus/ Manifestations: L’ANC demande la libération « immédiate » des étudiants en détention

L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, principal parti de l’opposition) a demandé ce dimanche, la libération « immédiate » des étudiants arrêtés et toujours détenus, après les affrontements (des 14, 15 et 16 juin) qui ont opposé les étudiants et forces de l’ordre.

Les heurts ont éclaté suite à un rassemblement de la LTDE, violemment dispersé aux gaz lacrymogènes.

Le 19 juin, la justice a ordonné la libération de sept étudiants, jugés « non coupables ». Ils étaient poursuivis pour « rébellion et de dégradation de biens publics ».

Deux autres étudiants, toujours en détention dont Folly Satchivi, président de la Ligue togolaise des droits des étudiants (LTDE), seront jugés lundi.

Dans un communiqué rendu public, l’ANC demande la « libération immédiate et sans conditions du nommé Folly Satchivi et de tous ses collègues, qui ne font que revendiquer et défendre les droits légitimes des étudiants, face à un gouvernement qui ne respecte pas ses propres engagements ».

Le parti de Jean Pierre Fabre dénonce une « répression barbare» des forces de l’ordre qui « ont pourchassé à cœur joie, traqué et molesté les étudiants, tiré des grenades lacrymogènes dans les amphis et dans les cités, occasionnant de nombreux blessés ».

L’ANC « marque son entière solidarité avec les étudiants en lutte pour l’amélioration de leurs conditions d’études et appelle les populations togolaises à les soutenir dans cette lutte ».

Ce parti politique invité le gouvernement à « prendre résolument en compte les revendications légitimes des étudiants et à « prendre en charge tous les étudiants blessés par les soldats ».

Les étudiants réclament une amélioration de leurs conditions de vie et d’études sur le campus.

La Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH) avait condamné une « répression barbare, primitive, infamante et sauvage » des étudiants et exhorté les ministres de l’enseignement supérieur, de la sécurité et de la protection civile, ainsi que les autorités universitaires au « respect des franchises universitaires et des libertés publiques ».

De son côté, le président de l’Université avait, dans un communiqué publié le 19 juin, invité les étudiants à la « maturité » pour « recentrer leurs revendications ».

« Le campus universitaire a été théâtre ces dernières semaines, de manipulations, d’amalgames et de désinformations systématiques organisées par un groupe d’étudiants se réclamant de la LDTE », avait dénoncé Prof. Dodzi Komla Kokoroko.

Folly Satchivi « n’est même plus un étudiant inscrit à l’Université de Lomé » et « son mouvement n’est pas reconnu par le ministère de l’administration territoriale », avait-il précisé, réaffirmant sa disponibilité à « dialoguer avec les groupements d’étudiants, afin de trouver des solutions appropriées à leurs problèmes ». FIN

Junior AUREL

www.savoirnews.net, l’info en continu 24H/24