Burkina: Brève interpellation du vice-président de la rébellion touareg

Le vice-président de la rébellion touareg Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) Mahamadou Djeri Maïga a été brièvement interpellé jeudi à l’aéroport de Ouagadougou, a appris l’AFP de source militaire burkinabè.

Arrêté en fin d’après-midi à l’aéroport de la capitale alors qu’il voulait prendre l’avion pour quitter le pays, M. Maïga a été entendu pendant plusieurs heures avant d’être libéré vers 23h00 locales (et GMT).

Mahamadou Djeri « Maïga a été arrêté sur des allégations qui portent à croire qu’il allait fournir un appui logistique au putsch », avait affirmé à l’AFP une source militaire.

De nombreux membres de la rébellion touareg, active dans le nord du Mali, habitent ou passent fréquemment à Ouagadougou. M. Maïga dispose d’une résidence dans la capitale burkinabè.

Jeudi, le gouvernement a publié un communiqué annonçant des arrestations futures: « Suite à la mise en échec du putsch (…), les autorités compétentes procèdent à l’interpellation de personnes suspectes ou impliquées dans la tentative de déstabilisation des institutions de la Transition. Les procédures judiciaires ont déjà été enclenchées ».

Le général putschiste, Gilbert Diendéré, ainsi que plusieurs officiers putschistes ont été arrêtés mercredi et jeudi.

Lundi, le gouvernement avait dans un autre communiqué accusé les putschistes de « mobiliser des forces étrangères et des groupes jihadistes qu’ils ont appelés à leur secours ».

Le général Gilbert Diendéré, qui a été impliqué dans plusieurs négociations pour des otages au Sahel, avait « réfuté en bloc » ces accusations alors qu’une source proche du dossier avait qualifié ces accusations d' »hallucinantes ».

Le général Diendéré a pris les rênes du pouvoir au Burkina le 17 septembre, au lendemain de la prise d’otage du président et de ministres de transition par le Régiment de sécurité présidentielle (RSP), ancienne garde prétorienne du président Blaise Compaoré, chassé par la rue en octobre 2014.

Il a rendu le pouvoir au président de la transition Michel Kafando le 23 septembre, après le constat d’échec du putsch face à une forte mobilisation populaire.

SOURCE : AFP