Burkina: 7 membres des forces de l’ordre tués par l’explosion d’un engin artisanal

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Au moins sept membres des forces de l’ordre burkinabè ont été tués dans la nuit de lundi à mardi par l’explosion d’un engin artisanal en allant renforcer un poste de gendarmerie attaqué dans l’est du Burkina Faso, selon des sources sécuritaires.

« Sept soldats, membres d’une équipe mixte (gendarmes et militaires) qui allait en renfort à Pama (est), ont péri lorsque leur véhicule a sauté sur un engin explosif artisanal », a déclaré une source sécuritaire à l’AFP. Une autre source sécuritaire a fait état de huit morts.

Pama, poste de gendarmerie à une centaine de km de Fada N’Gourma (chef lieu de la région de l’Est), a été « attaqué vers 02H00 du matin », selon une troisième source sécuritaire. L’attaque du poste a duré « plus d’une heure et n’a pas fait de victime », a poursuivi cette source, précisant que les locaux ont été incendiés par les individus en « grand nombre et lourdement armés ».

Ce bilan, non encore définitif, est le plus lourd dans la région de l’Est, et constitue la deuxième plus grande perte au sein des forces armées nationales dans une attaque, après celle de Nassoumbou (nord) en décembre 2016 qui avait fait 12 morts et traumatisé le pays.

Cette explosion à une trentaine de km de Fada N’Gourma survient deux semaines après la mort de six personnes, cinq gendarmes et un civil, quand un autre engin artisanal avait explosé dans la même région. C’était alors la première fois que le Burkina était victime d’un engin explosif improvisé (IED), très utilisés au Mali ainsi qu’en Syrie, Irak ou Afghanistan.

Ces derniers mois, plusieurs centaines de personnes ont été interpellées et des engins explosifs neutralisés au cours d’opérations de ratissage dans les régions de l’Est et du Nord du Burkina Faso en proie à des attaques jihadistes.

Longtemps épargné par les groupes armés actifs au Sahel, le Burkina Faso est confronté depuis trois ans à des attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières dans le Nord.

Ces attaques se sont étendues à d’autres régions dont celle de l’Est, frontalière du Niger, du Togo et du Bénin.

SOURCE : AFP