Bilan d’exécution des activités du processus REDD+ : Le comité national tient sa troisième réunion à Lomé

Hèmou Assih (coordonnateur national REDD+).

Les membres du Comité National du processus  de Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des forêts (CN-REDD+) ont tenu ce jeudi à Lomé, leur troisième réunion en vue de faire le point sur l’état d’avancement global des activités du processus, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.

Les travaux ont été ouverts par le directeur de cabinet Kodjo Kudadze en présence de Hèmou Assih (coordonnateur national REDD+).

Cette rencontre a pour but de présenter au CN-REDD+, l’état d’avancement global des activités pour chaque composante du R-PP : principaux acquis enregistrés, difficultés rencontrées et les prochaines étapes pour finaliser la préparation de la stratégie nationale de REDD+.

Les échanges de cette session ordinaire porteront également sur la mise en œuvre des recommandations de la réunion de juillet 2017, l’examen de la version 1 de la stratégie nationale REDD+ validé sur le plan national et la préparation d’un programme prioritaire pour la mise en œuvre de la stratégie nationale REDD+.

Le directeur de cabinet dans son allocution, a salué la volonté du gouvernement et l’engagement de l’ensemble des acteurs au processus REDD+ qui ont permis une mise en œuvre rigoureuse et efficiente du document de propositions de mesures pour l’état de préparation à la REDD+ (R-PP).

« Le principal résultat obtenu à ce jour est la première version de la stratégie nationale REDD+ dont l’élaboration s’est faite avec toutes les catégories d’acteurs du processus, depuis le diagnostic de la situation de référence jusqu’aux mécanismes opérationnels de mise en œuvre des actions programmées en passant par le choix des options stratégiques appropriés », a-t-il indiqué.

« La stratégie nationale REDD+ constitue une opportunité de proposer des mesures à court, moyen et long terme permettant de faire face à tous les défis liés à la déforestation et à la dégradation des forêts en assurant une gestion durable des forêts, l’augmentation des stocks de carbone et la préservation de la biodiversité », a ajouté M. Kudadze.

Pour M. Hèmou, le processus REDD+ est un processus multisectoriel qui implique tous les secteurs du développement de notre pays : « En préparant le processus REDD+, il s’agissait d’organiser les acteurs pour une pleine participation inclusive et cohérente et les consultations des parties prenantes ont permis de mettre en place des plateformes au niveau de la société civile, de la jeunesse ».

Vue partielle des participants.

« En marge de ces acteurs de la société civile, nous avons également une plateforme de la chefferie traditionnelle et des propriétaires de forêts privés au Togo. Des études analytiques  réalisées ont permis de disposer des données qualitatives et quantitatives fiables pour pouvoir élaborer la stratégie elle-même avec différents mécanismes et accessoires. Nous avons capitalisé les résultats de ces études pour élaborer cette première version de la stratégie qui dégage quatre axes avec des options qui ont été analysées sur le plan environnemental social et examiner ces options afin de voir si elles ne dégagent pas d’impacts négatifs », a-t-il expliqué.

« Ce premier financement de la Banque mondiale était censé prendre fin le 31 décembre, mais la prolongation a été obtenue jusqu’au 31 octobre 2019. Compte tenu des succès enregistrés dans le processus qui n’est pas encore à sa fin, et que tous les résultats escomptés ne sont pas réunis, nous avons fait une démarche pour avoir un financement additionnel qui nous permettra d’achever le processus notamment la phase de mise en place du système national de surveillance de forêt et la conception de niveau d’émissions de référence », a souligné M. Hèmou.

Précisons que le projet de soutien à la préparation à la REDD+ vise à renforcer la capacité du Togo à concevoir une stratégie nationale REDD+ solide, cohérente, acceptée par tous basée sur cinq axes stratégiques préliminaires :(i) une agriculture performante adaptée au changement climatique et à faible émission de carbone, (ii) une gestion durable des forêts existantes et un accroissement du patrimoine forestier, (iii) une maîtrise des énergies traditionnelles et un développement des énergies renouvelables, (iv) l’aménagement du territoire et la réforme foncière et (v) une coordination intersectorielle et une bonne gouvernance dans le secteur forestier.

En rappel, le processus REDD+ dont le processus d’élaboration a démarré  en janvier 2015,  est une initiative internationale lancée en 2008 pour lutter contre le réchauffement climatique dues aux émissions de gaz à effet de serre induites par la dégradation, la destruction et la fragmentation des forêts. FIN

Abbée DJAGLO

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