Avenir de Kabila en RDC: Conférence de presse annoncée

Le porte-parole du gouvernement congolais devait tenir mercredi une conférence de presse à Kinshasa où le président Joseph Kabila doit indiquer s’il désigne un dauphin à l’élection présidentielle ou s’il entend se maintenir malgré la Constitution de la République démocratique du Congo.

« L’heure de la conférence de presse n’est pas fixée. Le ministre vient de partir à la présidence », a indiqué à l’AFP le cabinet du porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication, Lambert Mende.

Le mouvement citoyen pro-démocratie Lutte pour le changement (Lucha) a appelé mercredi les Congolais à « descendre dans la rue » si M. Kabila, 47 ans, est candidat. La situation était normale dans la matinée à Kinshasa.

Le président de la commission électorale Corneille Nangaa a répété à l’AFP mercredi que la clôture du dépôt des candidatures à l’élection présidentielle était maintenue à 15H30 GMT.

Au pouvoir depuis l’assassinat de son père en janvier 2001, le président Kabila n’a pas fait part de son choix lors d’une réunion des cadres de sa majorité mardi soir dans sa résidence de Kingakati, dans la banlieue de Kinshasa.

« Kabila ou dauphin: séance de tirs au but à Kingakati » titre mercredi le quotidien d’opposition Le Potentiel.

Élu en 2006, réélu en 2011 dans la contestation, son second mandat a pris fin le 20 décembre 2016. Les élections ont été reportées deux fois.

« La Lucha appelle tous les Congolaises et les Congolais, où qu’ils soient, à s’apprêter à descendre dans les rues à travers tout le pays dès l’annonce éventuelle de la candidature de Joseph Kabila à un troisième mandat », a écrit dans un communiqué le mouvement.

Ses précédents appels n’ont mobilisé que ses militants surtout dans son fief de Goma (est), sans écho massif parmi la population. Toute manifestation non-autorisée est sévèrement réprimée en RDC.

Le comité laïc de coordination (CLC) proche de l’Église catholique a annoncé trois journées d’action à partir de dimanche si M. Kabila se présente.

Mercredi matin, la situation était normale dans Kinshasa et devant la commission électorale, où la police est déployée en nombre habituel, a constaté une journaliste de l’AFP.

 

SOURCE : AFP