Atelier de restitution de l’évaluation des procédures de gestion des finances publiques: Vers des systèmes efficaces et efficients de gestion des projets financés par la Banque mondiale

Le ministère de l’Economie et des Finances en collaboration avec la Banque mondiale a organisé ce jeudi à Lomé, un séminaire de restitution de l’évaluation des procédures de gestion des finances publiques en vue de mettre en place des systèmes efficaces et efficients de gestion des projets financés par la Banque, a constaté l’Agence Savoir News.

Etaient présents, le directeur du cabinet de ministre de l’Economie et des Finances, Sémondji Djossou, le représentant de la Banque mondiale au Togo et des experts financiers.

Cet atelier, selon des experts financiers, est l’occasion d’échanger des points de vue sur les arrangements fiduciaires transitoires à mettre en place. Il permettra surtout d’examiner le plan d’actions de renforcement du système de gestion des finances publiques au Togo.

Selon le représentant du directeur de la Banque mondiale au Togo, Yemdaogo Tougma, l’utilisation des systèmes nationaux des finances publiques par les donateurs dans les pays en développement a augmenté de 40% à 48% de 2005 à 2010, mais reste en deçà de l’objectif de 55%, parce que l’attitude des bailleurs tend à éviter les risques plutôt que de les gérer.

« Pour résoudre cette question, nous avons décidé d’adopter une approche progressive.

« Dans le cadre de cette étude, nous avons évalué le système togolais de gestion des finances publiques, afin de déterminer dans quelles mesures, tout ou une partie du système pourrait être utilisée pour la gestion financière des projets financés par la Banque mondiale tout en s’assurant que les exigences fiduciaires liées à ces opérations sont respectées », a-t-il indiqué.

Il a par ailleurs expliqué que cette évaluation s’est appuyée sur les différents diagnostics des finances publiques effectués au cours des dernières années et tient compte de l’orientation des nouvelles directives de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) en la matière.

« La Banque mondiale sera aux côtés du Togo et ne ménagera aucun effort pour soutenir le pays dans la mise en place de systèmes efficaces et efficients de gestion des finances publiques tel que défini dans les nouvelles directives de l’UEMOA. L’enjeu est de taille, car le portefeuille de la Banque mondiale au Togo est composé d’une dizaine de projets d’investissements et fait face à des défis importants de décaissement. Il s’agit par conséquent de trouver des mécanismes qui, tout en suivant les procédures nationales, permettent d’exécuter de façon efficace et efficiente les projets, afin que les biens et services prévus soient délivrés aux populations en temps opportuns », a ajouté Yemdaogo Tougma.

Pour le représentant du ministre de l’Economie et des Finances, l’étude qui est soumise à l’appréciation des participants à cet atelier s’inscrit dans le cadre de la déclaration de Paris de 2005 et des plans d’action d’Accra de 208 et de Busan de décembre 2011 qui définissent les principes de base et les actions prioritaires à mettre en œuvre, afin que l’aide publique au développement contribue plus efficacement au développement effectif des pays bénéficiaires.

« L’objectif ultime du principe de l’harmonisation est l’utilisation des procédures nationales pour la gestion des ressources mises à la disposition des gouvernements et partenaires. L’application des résultats de cette étude est une opportunité pour le Togo, qui après le point d’achèvement de l’initiative PPTE, est résolument engagé dans un vaste programme de relance économique », a souligné M.Djossou.

Il a par ailleurs révélé que cet atelier ouvrira la voie à d’autres partenaires pour emboiter le pas à la Banque mondiale en vue de l’application effective de la déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide au développement.

« Le Togo pour sa part, et plus particulièrement les services et institutions ayant pour missions de préparer, d’exécuter et de contrôler le budget de l’Etat, sont engagés à mettre en œuvre les recommandations de cette étude », a-t-il promis.

Rappelons qu’en 2005, dans une déclaration commune à Paris, les partenaires techniques et financiers ont convenu de réformer en profondeur les pratiques des acteurs de l’aide publique au développement. Le Togo, va donc au cours de cet atelier s’appuyer sur le programme d’action qui se décline en 4 étapes, notamment la prévisibilité, les systèmes nationaux, la conditionnalité et le déliement de l’aide.

Nicolas KOFFIGAN

Savoir News, La Maison de l’Info

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