Le Programme de sensibilisation des populations aux notions de citoyenneté et au respect des infrastructures urbaines a connu ce vendredi à Atakpamé (environ 175 km au nord de Lomé), son apothéose avec la présence de plusieurs personnalités dont les ministres Kossi Nunyabu de l’Urbanisme et de l’Habitat et Mme Ahouéfa Dédé Ekoué de la planification et du chef de la délégation de l’Union européenne (UE) au Togo Patrick Spirlet, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.
Des autorités locales, ainsi que des jeunes leaders de la localité ont assisté à cette cérémonie.
Ces infrastructures urbaines ont été réalisées à travers le Projet d’Aménagement Urbain du Togo (PAUT), financé par l’UE à hauteur de 13,9 milliards de francs CFA (environ 21,12 millions d’euros), sous forme de don.
Ce Projet vise notamment à réduire la pauvreté des populations des zones urbaines à travers l’amélioration significative de leur niveau de vie et plus particulièrement par l’aménagement d’ouvrages de voirie et l’assainissement à Lomé et dans dix villes secondaires du pays dont celle d’Atakpamé.
Pour faciliter une meilleure gestion de l’entretien et de l’utilisation des ouvrages construits, il était prévu dans ce Projet un appui institutionnel qui consiste à développer le civisme auprès des populations, à travers une sensibilisation et une formation aux notions de citoyenneté et au respect des infrastructures urbaines.
Le programme de sensibilisation de la population aux notions de citoyenneté a démarré en juillet dernier avec les populations de Lomé, Kpalimé, Notsè, Blitta, Sotouboua, Sokodé, Bafilo, Kara, Niamtougou, et Dapaong.
Le Chef de la délégation de l’UE s’est réjoui de l’appropriation du projet par les jeunes de la commune d’Atakpamé: « ma présence à cette cérémonie témoignage de l’intérêt et le souci permanent de l’UE de renforcer sa coopération avec les pays ACP, en particulier le Togo ».
« La plus grande contribution que les populations peuvent apporter aux efforts du gouvernement et de ses partenaires au développement, est de prendre soin des infrastructures et de leur utilisation; c’est de les considérer comme une propriété et donc, par usage adéquat, d’assurer leur durabilité », a indiqué M.Spirlet.
« Il appartient désormais aux différentes communes bénéficiaires de ces sensibilisations, de veiller à l’application des notions acquises, socles de l’émergence des communes dynamiques, exemplaires dans un cadre de décentralisation effectif et durable », a-t-il souligné.
Pour le ministre de l’urbanisme, environ 42.000 personnes sont directement touchées par ce programme de sensibilisation: « elles vont à leur tour, répercuter les notions acquises sur l’ensemble de la population ».
Selon Mme Clémence Bidamon, chef des programmes de CITAFRIC, agence de développement urbain qui a piloté ce projet de sensibilisation des populations, ce projet a été une expérience très enrichissante pour la population d’Atakpamé.
« Il faudrait que de telles actions puissent être menées régulièrement. Nous remercions l’UE et le gouvernement pour les efforts faite dans le but d’améliorer les conditions de vie des populations », a-t-elle souligné.
Rappelons que le Projet d’Aménagement Urbain du Togo vise à appuyer le ministère de l’urbanisme et de l’habitat pour la réalisation de travaux de voirie et d’assainissement urbains. Il s’inscrit dans le cadre général de la politique nationale urbaine qui vise notamment à rééquilibrer l’armature urbaine togolaise, à améliorer l’assainissement et à limiter la dégradation des conditions de vie en milieu urbain.
De retour d’Atakpamé, Nicolas KOFFIGAN
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