Affaire Kparatao: Personne n’a été tabassé, un « simple contrôle de routine » des militaires (CNDH)

Personne n’a été tabassé à Kparatao, il s’agit plutôt d’un « simple contrôle de routine » des militaires dans la zone dans la nuit du 24 au 25 février, a affirmé vendredi la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH).

Pour la coalition de l’opposition, des habitants de cette localité ont été passés à tabac, information abondamment relayée. Elle exige d’ailleurs une « enquête indépendante ».

Dans un communiqué rendu public, la CNDH a indiqué avoir dépêché une équipe sur place, pour des « investigations ».

« Des différentes auditions, il ressort que la présence militaire dans le canton de Kparatao dans la nuit du 24 février, relève d’un simple contrôle de routine. Le passage à tabac évoqué n’est pas avéré », souligne la CNDH.

La Commission « déplore les rumeurs alarmistes de nature à semer la confusion et la psychose au sein des paisibles populations ».

Elle invite la classe politique et la population dans son ensemble « à la modération et à se départir de tout propos ou comportement susceptibles de nuire au dialogue en cours ».

La CNDH exhorte les protagonistes de la crise qui secoue le Togo, « à privilégier la fibre patriotique et l’intérêt supérieur de la nation, afin de donner une chance à ce dialogue, tant voulu de tous ».

Le Togo traverse depuis début septembre, une nouvelle crise avec des manifestations répétées de la coalition de l’opposition. Ce regroupement de 14 partis politiques exige notamment le retour à la constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.

Certains leaders de cette coalition demandent ouvertement le départ du président Faure Gnassingbé.

La communauté internationale a appelé à plusieurs reprises, le pouvoir et l’opposition à se retrouver autour d’une table.

Démarrées le 19 février sous la facilitation du président ghanéen Nana Akufo-Addo, les discussions ont été suspendues à la deuxième séance le 23 février. Le facilitateur a privilégié ces derniers jours, des consultations directes avec les protagonistes à Accra, avant la reprise des discussions à Lomé. FIN

Photo: Alilou Sam-Dja Cissé, président de la CNDH.

Edem Etonam EKUE

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