Affaire de tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat: Le procès a repris ce mardi à Lomé

Le procès des présumés coupables de la tentative de coup d’Etat d’avril 2009, a repris ce mardi dans la grande salle d’audience du Palais de justice, ont constaté des journalistes de l’Agence Savoir News.

Tous les 32 inculpés dont Kpatcha Gnassingbé et le général à la retraire Assani Tidjani étaient tous présents.

Après l’appel des présumés coupables, le président de la Cour suprême Abalo Pétchélébia a procédé à la lecture de l’ordonnance de renvoi devant la Cour suprême. Ensuite, le public a assisté à quelques minutes de débats chauds entre les avocats des deux parties, suite à une demande de renvoi formulée par les avocats de la défense. Les conseils des inculpés souhaiteraient que les débats soient encore ajournés au 26 septembre, afin de leur permettre d’assurer une « défense efficace ».

Les débats ont également tourné autour de l’immunité de Kpatcha Gnassingbé et la compétence de la Cour suprême à juger cette affaire.

Finalement, la demande des avocats de la défense a été rejetée. Ces derniers ont décidé de se retirer. Principales raisons évoquées: Kpatcha Gnassingbé ne peut pas être jugé sans la levée de son immunité parlementaire, la cour suprême n’est pas compétente pour connaître de ce dossier et le rejet de leur demande de renvoi du procès ».

Mais les débats se sont poursuivis, Abalo Pétchélébia ayant indiqué qu’en matière correctionnelle, les débats peuvent se poursuivre à l’audience sans la présence des avocats de la défense.

« Dans le cas précis, nous ne sommes pas en procédure criminelle. Nous sommes plutôt en procédure correctionnelle », a-t-il souligné.

La séance a été suspendue en début d’après-midi pour quelques minutes. Les débats ont repris dans la salle peu après 15H GMT.

Au total 7 accusés ont défilé à la barre. Parmi ces derniers figurent Essolissam Gnassingbé, Bagoubadi Gnassingbé, Esso Gnassingbé et Kouma Towbeli.

Eux tous à la barre, n’ont pas reconnu les faits qui leur sont reprochés. La plupart n’ont pas voulu également faire de déclarations en l’absence de leurs avocats.

Les débats reprennent mercredi dans la même salle.

Au total 32 civiles et militaires passent en jugement devant la chambre judiciaire de la Cour suprême.

Parmi ces personnes, figurent deux frères du président de la république dont Kpatcha Gnassingbé. Ancien ministre de la défense, Kpatcha Gnassingbé est considéré comme le présumé cerveau de ce coup de force déjoué.

Dans le groupe figure également le général à la retraite Assani Tidjani, ancien chef d’Etat major général des forces armées togolaises et ancien ministre de la défense.

Ils sont poursuivis pour « tentative d’attentat contre la sûreté de l’Etat, groupement de malfaiteurs, rébellion, violences et complicité ».

Lambert ATISSO / Junior AUREL

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