Malemda Kamele diplomate de profession, a décroché ce jeudi à Lomé, la mention « très honorable avec félicitation du jury » pour avoir brillamment soutenu sa thèse unique de doctorat en Histoire, option Histoire politique et des relations internationales sur le thème: « Problématique des migrations africaines vers l’Europe : Cas des Togolais de 1960 à 2012 », a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
M.Malemda Kamele a planché devant un jury de cinq membres dans la grande salle de l’auditorium de l’Université de Lomé en présence des professeurs, étudiants, collègues et amis.
Ses recherches qui portent sur un sujet d’actualité en Afrique, notamment en Afrique Subsaharienne, sont compilées dans un document de 404 pages.
Le sujet analysé est relatif aux migrations des Togolais vers l’Europe de 1960 à 2012 et répond à une problématique qui consiste à savoir : En quoi les migrations africaines et, plus particulièrement, celles du Togo vers l’Europe constituent-elles de véritables enjeux des migratoires de ces pays ?
Pour M. Kamele, la recherche est essentiellement appréhendée selon une démarche historique, basé sur un plan thématique.
Le texte est organisé en deux parties : les contours de la migration des Togolais vers l’Europe de 1960 à 2012 et les mouvements migratoires africains vers l’Europe: un phénomène aux enjeux complexes.
Et chaque partie est composée de quatre chapitres. L’originalité de ce travail réside dans le fait qu’il constitue, la première recherche historique dédiée aux migrations des peuples togolais vers l’Europe.
Ces migrations sont analysées aussi bien aux plans de motivations, de destinations, de modalités que de leurs conséquences sur les zones de départ et d’accueil.
Les mobiles de ces migrations sont, entre autres d’ordre économique, démographique, juridique et sociopolitique.
Le durcissement des lois d’immigration en Europe a eu pour conséquences le développement des migrations clandestines. Les réponses européennes face à ces migrations illégales sont traitées sous l’angle des mesures sécuritaires, coercitives et politiques.
« Les conséquences des migrations togolaises en Europe sont analysées en termes de surpeuplement, de perte d’identité et d’emplois des nationaux et en même temps comme source de divergences ou facteur de développement. Les conséquences touchant directement aux immigrés togolais s’expriment par des difficultés d’accès au logement, au marché du travail et surtout par des expulsions, des actes de racisme et de xénophobie », a-t-il souligné.
Quant à l’Etat togolais, sa grande perte réside dans la fuite des cerveaux. En revanche, les aspects positifs de ces migrations sont entre autres l’apport socio-économique, scientifique, technologique, matériel et entrepreneurial de la diaspora, a-t-il ajouté.
Les recherches de l’impétrant ont permis de noter qu’une meilleure gestion des migrations est bénéfique aussi bien pour les pays de départ que ceux d’arrivée.
Le véritable enjeu des migrations se poserait en termes de leur gestion et non dans l’essence même du phénomène. Le défi qu’ont relevé les Etats est celui de tirer des effets positifs des migrations et de réduire au minimum les effets négatifs.
« Dans le pays où la diaspora est bien encadrée, son apport constitue un enjeu économique de premier plan. La diaspora togolaise doit alors être perçue comme une entité à même d’impulser une nouvelle dynamique par rapport aux perspectives de développement durable au Togo », a-t-il précisé.
M.Famagan Oulé Konate a beaucoup apprécié la thèse du nouveau docteur, le sujet étant d’actualité et très médiatisé par les médias nationaux et internationaux.
« A travers ce document, l’impétrant a fait une étude chronologique des migrations des africains plus précisément des togolais vers l’Europe de la période pré-coloniale, coloniale et post-coloniale. Il a évoqué les causes et les conséquences de ce phénomène qui poussent ces togolais à la recherche de l’eldorado », a-t-il indiqué. FIN
Abbée DJAGLO/ Rédaction
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