« Sauvons le Togo »: La marche prévue ce samedi à Lomé n’a pas eu lieu, affrontements entre partisans de l’opposition et du pouvoir

La marche annoncée ce samedi à Lomé par le Collectif « Sauvons le Togo » (CST) de concert avec le Front Républicain pour l’Alternance et le Changement (FRAC) n’a pu se tenir, le lieu de rassemblement (carrefour du feu rouge du boulevard de la Kara et de l’Eglise baptiste à Adéwui) encerclé par des partisans du pouvoir, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.

Ceux-ci étaient pour la plupart munis de bâtons et gourdins, de cordelettes et de machettes. Des affrontements se sont produits notamment tôt le matin quand certains militants du CST sont arrivés sur les lieux. Ces affrontements se sont poursuivis en fin de matinée, malgré quelques tirs de gaz lacrymogènes.

« Nos militants ont été accueillis par des miliciens de l’UNIR qui les ont battus et les ont blessés. Nous avons enregistré une quarantaine de blessés dont des cas graves. Des forces de l’ordre étaient là et n’ont même pas réagi. Alors que dans le même temps, d’autres ont organisé leur marche sans problème », a déclaré à l’Agence Savoir News Me Zeus Ajavon, coordonnateur du CST.

« Nous prenons à témoin la communauté internationale. Le peuple togolais ne se laissera plus faire. Il doit se mobiliser pour faire échec à ce coup de force permanent du régime en place », a-t-il souligné, invitant les militants et sympathisants du CST à « sortir massivement » pour la marche des femmes, prévue jeudi prochain à Lomé.

Du côté des partisans proches du pouvoir rencontrés sur les lieux, la marche a été empêchée, parce que Adéwui est un quartier calme qui n’a pas besoin de bruits et de gaz lacrymogènes.

« Nous ne voulons pas que des gens viennent semer du désordre dans notre quartier aussi calme. Quand les militants du CST font des marches, c’est pour enlever les pavés, avec des courses poursuites et des gaz lacrymogènes. Nous ne voulons pas ces désordres chez nous », a confié l’un des partisans du parti au pouvoir.

Rappelons que le CST a prévu d’autres marches suivies de sit-in les 25, 26 et 27 septembre prochain à Déckon. Mais le gouvernement a interdit depuis mi-août, des rassemblements à Déckon . Les marches suivies de sit-in projetées à cette place les 21, 23 août ont été dispersées au gaz lacrymogène depuis le lieu de rassemblement à Bè. FIN

Photo@ Archives

Junior AUREL

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