Rideau sur les 44èmes Assises de la presse francophone : Trois jours d’intenses discussions et réflexions fructueuses sur « la place de la gente féminine dans les médias »

Démarrées jeudi à Lomé sous le thème « La place de la femme dans les médias », les 44èmes assises de l’Union internationale de la presse francophone (UPF) se sont achevées ce samedi, a constaté l’Agence Savoir News.

Trois jours d’intenses discussions et réflexions fructueuses, assorties de recommandations à prendre en compte pour l’amélioration de l’image et de la représentation de la femme dans les médias francophones.

Ce grand rendez-vous des journalistes a été clôturé par une excursion qui a permis aux participants de découvrir une partie de l’histoire du Togo.

Plus de 300 journalistes venus de 39 pays ont planché sur les différentes situations auxquelles font face les femmes dans l’exercice de la profession.

Ces quelques jours ont également été l’occasion pour la grande famille de la presse francophone, de partager les expériences afin de contribuer au développement d’une presse de qualité.

Quel pouvoir médiatique au féminin ? Quelle influence éditoriale des femmes ? Qui fait les médias et pour qui ? Quelle est l’image de la femme véhiculée par les médias ? etc. Toutes ces questions ont été abordées, décryptées, analysées et recadrées lors des différents ateliers et tables rondes : des débats houleux, la passion a été présente et le ton parfois élevé ! Partages d’expériences, des difficultés évoquées et surtout des témoignages émouvants de femmes journalistes exerçant dans des zones de conflits, de femmes compétentes mais qui n’avancent pas dans la hiérarchie, les préjugés sexistes, etc.

Il ressort de ces ateliers que les femmes sont confrontées à d’énormes difficultés dans l’exercice de leur profession : complexe d’infériorité, laxisme, permanence de la difficulté du droit à la parole, difficile conciliation entre la vie de couple et le métier de journaliste, l’absence de solidarité etc.

Des solutions communes issues de ces ateliers, il ressort qu’il faut lutter contre l’image dégradante de la femme, favoriser la transparence des offres de promotion, favoriser les études sur l’évolution de l’image de la femme, etc.

Les différents participants se sont accordés sur le fait qu’il faut combattre les pesanteurs qui jouent en défaveur des femmes, dans l’exercice de leur profession afin de promouvoir le plein épanouissement de la femme dans la profession.

Selon M. Mdiambal Diagne, président international de l’UPF, le beau succès des assises de Lomé tient à la qualité des débats, le partage d’expérience qui a renforcé et relevé le niveau des discussions.

« Nous avons choisi ce thème parce que nous sommes conscients de la sous-représentation des femmes dans les instances dirigeantes des médias. Et cette sous-représentation se reflète jusqu’à nos instances de l’UPF. Nous devons travailler à corriger cette incongruité. Des recommandations fortes ont été faites et nous allons les mettre en œuvre », a-t-il déclaré, soulignant que l’idéal de ses assises est qu’à la fin , »tous les pays participants en général et le Togo en particulier, prennent conscience de leurs insuffisances vis-à-vis du thème et avec les moyens dont ils disposent, à y remédier ».

M. Peter Dogbé (président national de l’UPF) a pour sa part remercié les participants pour avoir fait massivement le déplacement de Lomé.

Pour le ministre la communication (dans son discours de clôture lu par Franck Missité/son directeur de cabinet), « les stéréotypes et préjugés diffusés sur nos médias peuvent compliquer l’intégration de la femme dans les politiques de développement de nos nations. Les assises de Lomé ont le mérite de ramener dans l’actualité nationale et internationale, cette question importante de la place et du rôle que nous accordons à la femme dans nos médias.

Notons que l’UPF a été créée en 1950 et c’est la troisième fois que le Togo accueille les assises de cette institution. Les 45èmes assises sont prévues pour novembre 2016 à Madagascar et plancheront sur l’économie des médias dans les pays en développement. FIN

Ambroisine MEMEDE

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