Report de la rentrée: Avis partagés dans le rang des parents, des vendeurs de fournitures scolaires ont le sourire aux lèvres (REPORTAGE)

Le couperet est tombé seulement quatre jours avant le jour J de la rentrée en date du 24 septembre, celle-ci est reportée le 8 octobre, soit deux semaines plus tard. Une décision prise du ministre des enseignements primaire et secondaire et de l’alphabétisation et du ministre de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, dite pour « permettre aux parents de mieux préparer la rentrée scolaire « .
Les cours d’écoles persistent donc à rester vides, les tableaux noirs et les uniformes des écoliers sagement rangés dans leurs placards.

La raison du report fait toutefois doucement rire sous cape les parents d’élèves. Car si pour les plus turbulents ces deux semaines sont un prolongement des vacances, pour les parents, ces deux semaines sont déjà une imputation dans le programme.

Pour Thérèse, mère de famille et de profession magasinière, ce report ne la surprend pas, mais est loin de lui plaire.

« Cela fait 3 ans maintenant qu’ils nous font le coup! », lâche-t-elle d’un air blasé. Mais ce qu’elle déplore le plus, c’est le manque d’explication de ce report : « On ne sait pas ce qui se passe, on ne sait pas les vrais raisons ».

Cette compréhension exagérée des ministres a du mal à passer et ne semble pas cohérente. Pour la plupart des parents, tous les préparatifs de la rentrée sont déjà effectués. Que

Ce soit les achats de fournitures scolaires ou les formalités administratives.

Les parents d’élèves trépignent donc et jugent même d’un air inquiet cette entorse au programme.

« Les pays voisins ont déjà commencé notamment le Burkina Faso et le Ghana. On va être en retard par rapport à eux et surtout, malgré ces deux semaines manquantes, les examens sont toujours aux mêmes dates », fustige Thérèse.

Les vendeurs de fournitures scolaires devraient quant à eux avoir le sourire. Ces deux semaines faîtes « pour préparer la rentrée » aurait pour définition de pousser les derniers parents retardataires à se ruer sur les fournitures.

Aldi, jeune célibataire détenant une petite épicerie dans le quartier d’Adidogomé n’a pas à se plaindre.

Pour lui, « c’est bon pour les affaires » comme il le dit tout souriant. Ces cahiers se vendent comme des petits pains : « Je les vends par lots de 10. Rien que cette semaine j’en ai vendu plus d’une dizaine ».

« Je vous avoue que ce report m’a fait du bien. J’ai coulé une quantité très importante de mon stock ces quatre derniers jours. Je tombais complètement, car la vente des fournitures scolaires est une activité saisonnière pour moi. Je puise une partie du fonds de ma principale activité pour l’achats de fournitures pendant les vacances », explique

Fafa.

« Actuellement, j’ai récupéré au moins 80% des fonds investis et je suis très satisfaite. En tout cas, ce report de quelques jours de la rentrée, m’a fait du bien », se réjouit cette jeune commerçante installée dans le quartier Novissi.

Mais tous les commerçants de fournitures scolaires ne reprennent pas le même discours. A proximité du petit marché de Hedzranawoé, une boutique spécialisée dans ce secteur

ne déclare aucune amélioration des ventes.

« La situation n’a pas changé en matière de vente. Nous n’avons pas vendu grand chose ces derniers jours », confie Edith, la gérante de cette boutique, avant d’ajouter: « on aurait, enregistré plus de recettes, si la rentrée avait démarrée le 24 septembre ». FIN

Johana Caruso (stagiaire)

Savoir News, La Maison de L’INFO

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