Préparation/ Délimitation des sites de restauration et préservation des mangroves : Des autorités administratives et traditionnelles de la préfecture des Lacs se mobilisent

Des autorités administratives et traditionnelles de la préfecture des Lacs se sont retrouvées jeudi à Aného (environ 45 km à l’est de Lomé), afin de plancher sur les travaux préparatoires de la délimitation des sites de restauration et préservation des mangroves le long du chenal de Gbaga et de la rive sud-ouest du Mono, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.

C’est le centre « Mater Christi » qui a servi de cadre à cette rencontre initiée par la Coopérative de Solidarité Partenê Group (COSOL PG) et des représentants de 8 cantons de la préfecture des Lacs (principalement les chefs cantons) avec le financement de GIZ.

Cet atelier a connu la participation des autorités de la ville d’Aného, les chefs cantons et des responsables des différents groupements agricoles.

L’existence des mangroves du chenal de Gbaga et de la rive ouest du fleuve Mono entraîne la reproduction rapide des poissons et crustacés, ce qui favorise les activités des pécheurs, des revendeurs et autres conservatrices de poissons.

Mais le contact aujourd’hui est que depuis un certain temps, les riverains détruisent ces mangroves de façon anarchique pour alimenter les ménages en bois de chauffe et en bois d’œuvre pour les ouvrages d’arts et des charpentes.

Ce qui entraîne l’appauvrissement des eaux en ressources halieutiques avec la disparition de certaines espèces. D’où la nécessité de faire un état des lieux et de sensibiliser les populations riveraines à des techniques de délimitation des zones des mangroves, avec un objectif précis pour chaque zone, a expliqué M Komina Honam Atsri, coordonnateur national du Projet Réserve de Biosphère Transfrontalière du Delta du Mono.

Selon M Kpati Komlan Aguey coordonnateur du projet à Coopérative de Solidaire Partene Group, il existe au Togo, une diversité d’écosystèmes et d’espèces d’animales, et cette diversité est très menacée par des pratiques agricoles non durables au niveau local ainsi que par le braconnage.

« La pauvreté de la population et l’absence d’alternance économiques entraînent une pression accrue sur les ressources naturelles locales. Et pour éviter cette pression dans ce cas précis, il faut procéder à la cartographie spatiale pour avoir une idée de l’espace occupés par les mangroves », a-t-il souligné.

Il sera ensuite question de définir ensemble avec les communautés, les règles d’utilisation, de surveillance et de sanctions autour cette ressource. FIN

D’Aného, Amen Koumako

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