Me Dodji Apévon, président des Forces Démocratiques pour la République (FDR, opposition, nouveau-né de la classe politique), a dénoncé dimanche, un « combat fratricide » au sein de l’opposition, situation qui dresse un « boulevard au pouvoir en place ».
Ancien président du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR, deuxième force politique de l’opposition), Me Apévon a été évincé en octobre dernier, ce qui l’a poussé à créer sa propre formation politique. Il avait été accusé de se maintenir à tête du CAR depuis 2008.
« J’ai voulu que le linge sale se lave en famille. J’ai cherché — jusqu’à la fin — à éviter l’éclatement. Quand, je n’étais pas là, ils ont élu autre un bureau à ma place. En ce moment, j’ai été contraint de prendre mes responsabilités », a souligné le président des FDR sur le plateau de la télévision nationale.
Selon ce dernier, « le combat politicien a pris le dessus au sein de l’opposition ».
« C’est dans un combat fratricide qu’on évolue au sein de l’opposition », a affirmé Me Apévon.
« On peut être en politique et mettre un peu plus de morale, un peu plus d’éthique dans ce qu’on fait. On peut être en politique et mettre un peu plus d’amour dans ce qu’on fait. La politique, ce n’est pas une jungle où tous les coups sont permis. Nous avons erré pendant près de 30 ans à cause des querelles, surtout des querelles entre l’opposition », a-t-il souligné.
« C’est parce que nous sommes trop divisés », a poursuivi Me Apévon « que nous laissons un boulevard au pouvoir en place ».
« Les gens se sont sacrifiés dans ce pays, les gens ont perdu leurs affaires à cause de ce combat. Mais qu’est-ce qu’ils ont récolté à la fin ? C’est la déception, la déchirure parce que les querelles sont profondes si bien qu’on ne pense pas à l’essentiel : l’alternance », a-t-il martelé.
Rappelons que les FDR se sont fixés comme objectif: la lutte pour l’alternance et le renforcement de la démocratie à travers des institutions fortes, la lutte contre le chômage, la pauvreté et la marginalisation ». FIN
Edem Etonam EKUE
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