Partage de bonnes pratiques traditionnelles de gestion et de conservation du patrimoine culturel: Des spécialistes du Togo et du Bénin en conclave à Lomé

Une trentaine d’experts culturels du Togo et du Bénin sont en conclave de trois jours à Lomé dans le cadre d’une « réunion régionale sur la documentation et l’intégration des systèmes et pratiques traditionnels de gestion dans les sites du patrimoine mondial au Bénin et au Togo », a constaté une journaliste de Savoir News.

Placée sous le thème : « Pratiques et mécanismes traditionnels de gestion des sites du patrimoine culturel », cette rencontre a pour objectif notamment de vulgariser la convention de 1972 relative à la protection du patrimoine mondial culturel et naturel. Aussi cette rencontre sera le lieu de partage des bonnes pratiques traditionnelles de gestion et de conservation de ces joyaux culturels.

« Cet atelier est organisé par le ministère de la communication et de la culture conjointement avec l’UNESCO avec l’appui financier du bureau régional de l’UNESCO à Abuja. L’objectif de cette rencontre est de revisiter la convention de 1972 surtout en ce qui concerne sa ratification et sa mise en œuvre.
L’UNESCO a demandé une étude sur les mécanismes et pratiques traditionnelles de gestion des sites et les experts de cette étude vont présenter durant les travaux, les résultats qui peuvent être améliorés, validés et mis à disposition des guides et gestionnaires des sites », a indiqué M. Kofi Michel Agboh (secrétaire général de la commission nationale de l’UNESCO).

« En ratifiant la convention de 1972, nos Etats se sont engagés, non seulement à assurer la bonne conservation et la valorisation de leurs patrimoines. Cette protection passe par la mise en place des services de conservation et de gestion, l’adoption de plans de gestion afin de donner à ces sites, une fonction dans la vie quotidienne des citoyens.

C’est justement la raison d’être de cet atelier. L’enjeu principal que nous devons relever, c’est de parvenir à une gestion harmonieuse de nos sites pour le bien commun, tout en satisfaisant des populations locales ayant déjà un usage préalable du patrimoine », a ajouté pour sa part le représentant du ministre de la communication.

Selon Mme Adèle Nibona (représentante du directeur régional et multisectoriel de l’UNESCO à Abuja), l’UNESCO — avec tous les Etats parties de l’Afrique à la convention du patrimoine mondial — comprend la nécessité d’équilibrer les activités de conservation et de développement, ainsi que la nécessité de trouver des opportunités d’avantages économiques directs pour les communautés locales vivant dans ou près des biens du patrimoine mondial.

Précisons que le Togo et le Bénin partagent ensemble le site de Koutammakou de part et d’autres de leurs frontières. Le paysage du Koutammakou — situé dans le nord-est du Togo et s’étendant par-delà la frontière jusqu’au Bénin — abrite les Batammariba dont les remarquables maisons à tourelles en terre sont devenues un symbole du Togo.

En rappel, la caractéristique la plus originale de la Convention de 1972 est de réunir dans un même document, les notions de protection de la nature et de préservation des biens culturels. La convention reconnaît l’interaction entre l’être humain et la nature et le besoin fondamental de préserver l’équilibre entre les deux. FIN

Chrystelle MENSAH

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