Messe ce jeudi à Lomé pour le repos de l’âme d’Anselme Gouyano Sinadaré, inhumé à Dapaong

Une messe a été dite ce jeudi à l’Eglise catholique Saint Antoine de Padoue de Hanoukopé à Lomé pour le repos de l’âme d’Anselme Gouyano Sinadaré, élève de 12 ans tué par balle le 15 avril dernier à Dapaong (environ 650 km au nord de Lomé) lors d’une manifestation des élèves pour soutenir leurs enseignants qui étaient en grève.

Le mouvement de grève avait été déclenché par la Synergie des Travailleurs du Togo (STT).

La victime a été inhumée ce jeudi à Dapaong en présence d’une délégation de la STT conduite par Mme Oloukounlé Lawson-Nadou (coordinatrice générale), selon le correspondant de l’Agence Savoir News dans la région.

Ce jeudi, l’Eglise catholique Saint Antoine de Padoue de Hanoukopé était archicomble. La plupart des « fidèles » présents étaient vêtus du rouge ou du noir. On notait également la présence de certains responsables de l’opposition dont Jean Pierre Fabre de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la Coalition « Arc-en-ciel ».

Des responsables de la STT dont le porte-parole Gilbert Tsolenyanou ont assisté à cette messe.

Avant la célébration, l’assistance avait assisté à une prière œcuménique au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Syvanus Olympio. L’émotion était très forte, surtout lors du trajet CHU Sylvanus Olympio – Eglise catholique Saint Antoine de Padoue de Hanoukopé au cours duquel le portrait d’Anselme Gouyano Sinadaré a sillonné plusieurs artères de Lomé.

« C’est dur, vraiment très dur pour moi ces instants. Je ne peux rien vous dire », a déclaré à l’Agence Savoir News, un responsable politique, très ému.

Rappelons qu’une messe a déjà été dite dans la même Eglise le 17 avril dernier en mémoire de l’élève.

Le fonctionnaire de police, auteur du tir qui a atteint mortellement Anselme Gouyano Sinadaré, « sera traduit en justice conformément à la procédure en vigueur », avait indiqué mardi dernier lors d’une conférence de presse, le Colonel Yark Damehane, ministre de la sécurité.

« Les trois fonctionnaires de police, ainsi que le commandant de l’unité ont été mis aux arrêts de rigueur », avait-il précisé.

Un autre élève de 22 ans (en classe de 1ère), Sinanlengue Douti est aussi décédé le 17 avril des suites de ses blessures, selon des témoins cités par la presse. Pour le procureur de Dapaong, l’élève est plutôt mort par « arrêt cardiaque » en pleine intervention chirurgicale.

Selon la STT, Sinanlengue Douti a bien « subi des violences et des coups portés au ventre, ces coups ont occasionné des lésions internes qui ont entrainé sa mort ».

« Concernant la polémique autour du décès de cet élève, les enquêtes se poursuivent », avait souligné le Colonel Yark . FIN

Junior AUREL

Savoir News, une équipe jeune et dynamique

www.savoirnews.net, l’info en continu 24/24H