Marches interdites en semaine: « Mesure provisoire », en attendant les résultats des « enquêtes » (Payadowa Boukpessi)

L’interdiction faite à la coalition de l’opposition, d’organiser les « marches » les jours ouvrables, est une « mesure provisoire », en attendant les résultats des « enquêtes » diligentées, suite aux manifestations des 4 et 5 octobre, a indiqué ce lundi, le ministre de l’administration territoriale Payadowa Boukpessi.

« C’est une mesure provisoire, puisqu’ils n’ont pas été en mesure de nous identifier les responsables des troubles à l’ordre public (…). et de s’engager à prendre des mesures. Nous allons attendre les résultats des enquêtes de la police et de la gendarmerie. Et quand ceux qui seront identifiés comme responsables de ces troubles à l’ordre public, seront traduits devant les tribunaux, les marches pourront se produire en semaine », a précisé le ministre.

Pour l’instant, les manifestations projetées mercredi et jeudi, seront des meetings, a-t-il précisé, avant d’ajouter : « si ce n’est pas le cas, ce sera des marches samedi et dimanche ».

A en croire le ministre, les deux parties se sont déjà rencontrées jeudi dernier et se sont d’ailleurs entendues.

« Nous avons pris une décision motivée. Si les organisateurs tiennent à faire une manifestation en semaine, ce sera des meetings sur place. Mais, on s’est rencontré et on s’est convenu que ce sera à la plage, face à l’hôtel Sancta Maria.
Donc, aucune marche n’ira ni au siège de la Cédéao, ni à l’Assemblée nationale », a souligné Payadowa Boukpessi.

Ce dernier a relevé pêle-mêle, plusieurs actes enregistrés le 5 octobre dernier : l’intervention des manifestants dans des écoles pour obliger les enseignants à libérer les élèves pour qu’ils rejoignent les manifestations, des barricades dressées sur plusieurs voies, des pavés enlevés, des jets de pierres sur des forces de l’ordre et sur des passant etc…

« Le gouvernement a la responsabilité d’assurer la sécurité pour tout le monde », a martelé le ministre.

Mais l’opposition de son côté, maintient ses marches. « Nous marcherons mercredi et jeudi », a insisté Nathaniel Olympio, président du Parti des Togolais et membre de la coalition de l’opposition.

Ce regroupement de 14 partis politiques de l’opposition exige notamment le retour à la constitution de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger. FIN

Edem Etonam EKUE

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