Marcel de Souza: « Nous allons travailler aux côtés de l’opposition et du gouvernement pour que des concessions soient faites »

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) va travailler aux côtés de l’opposition et du gouvernement togolais « pour que des concessions soient faites », a indiqué ce mercredi à Lomé, Marcel de Souza.

M. de Souza (président de la commission de la Cédéao), a été reçu en audience par le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, après avoir rencontré des leaders de l’opposition, des membres du gouvernement et la société civile y compris les syndicats et les religieux. Il a également rencontré l’ex-opposant historique Gilchrist Olympio.

« Partout où il y a crise, nous devons y aller, puisque nous avons un protocole sur la prévention, le règlement et la gestion des crises. Nous ne pouvons rester sans rien faire, surtout qu’actuellement le président Faure Gnassingbé est en même temps le président de la conférence des chefs d’Etat de la CEDEAO. Des consultations que nous avons eues, il ressort qu’il y a une volonté de dialogue, dialogue engagé pour faire les réformes », a-t-il souligné.

« Ce que nous recherchons, c’est de parvenir à ces réformes par la voie de la paix, parce que nous avons noté que toutes les crises, tous les affrontements finissent toujours par le dialogue autour d’une table. Pourquoi ne pas faire l’économie des affrontements qui se terminent par des bains de sang ? », s’est-il interrogé.

« Nous avons rappelé à l’opposition et au pouvoir », a poursuivi M. de Souza « que leur patrimoine commun s’appelle le Togo ».

« On sait d’où part une balle, mais on ne sait pas où elle atterrit. Si on déchire le Togo, qu’est-ce qui nous restera. La Communauté régionale ne peut pas rester sans rien faire ».

« Nous allons travailler aux côtés de l’opposition et du gouvernement pour que des concessions soient faites, pour que l’alternance et les réformes souhaitées, qu’on puisse y parvenir par la voie du dialogue et dans la paix », a-t-il précisé.

« La montée des revendications, les enchères, nous les avons ramenées à des dimensions pour que nous demeurions républicains. Ce que nous recherchons, c’est la paix et le bonheur pour le peuple togolais. Nous souhaiterions que la sérénité règne et qu’on laisse le Parlement travailler avec rapidité », a-t-il indiqué.

« Le chef de l’Etat nous a écoutés et nous pensons qu’il a exprimé la volonté ferme de parvenir à ces réformes », ajouté le président de la commission de la Cédéao, avant de conclure: « nous invitons les opposants, comme ceux de la mouvance à continuer le dialogue et à réaliser ces réformes, qui sont une aspiration profonde du peuple ».

Précisons que le projet de loi adopté par le gouvernement le 5 septembre, sera examiné par la commission des lois constitutionnelles de l’Assemblée nationale vendredi.

Ce projet de loi modifie les articles 52, 59 et 60 de la Constitution du 14 octobre 1992″, en consacrant la « limitation des mandats et le mode de scrutin à deux tours ».

Le pays a été secoué ces derniers jours par des manifestations à l’appel d’un regroupement de 14 partis politiques de l’opposition, pour exiger le retour à la constitution de 1992 et le vote des togolais de la diaspora.

Ces partis politiques ont appelé les populations de Lomé et de ses environs à prendre part à un meeting d’informations et d’explications sur ce projet de loi et sur l’actualité politique le vendredi 15 septembre au terrain du bas fond du collège Saint Joseph, à partir de 14H. FIN

Junior AUREL

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