Manifestations/Grève: Les greffiers du Togo déterminés à « aller jusqu’au bout »

« Nous sommes ici par défaut de statut et nous n’en ressortirons que par l’adoption de notre statut », a martelé ce jeudi Me Kossivi Djifa Gbogbo, Président de l’Association des Greffiers du Togo (AGT). C’était à l’occasion d’un point de presse organisé par le bureau exécutif de l’AGT dans les locaux du Tribunal de Première Instance de Première Classe de Lomé.

Les greffiers du Togo observent depuis lundi, un mouvement de grève avec sit-in en toge sur toute l’étendue du territoire national « jusqu’à satisfaction totale » de leurs revendications.

Ce point de presse a donc permis à l’AGT d’expliquer aux professionnels des medias, les raisons qui motivent ce mouvement de grève, son origine, les démarches entreprises jusqu’à aujourd’hui dans le processus d’adoption du statut spécial des Greffiers du Togo depuis la création de l’AGT en 1998.

Les greffiers sont déterminés à aller jusqu’au bout, afin que les autorités, puissent « tenir leur promesse et faire diligence pour que le statut spécial des greffiers du Togo (…) soit enfin une réalité ».

Car selon Me Gbogbo: « Sur le plan professionnel, les greffiers n’ont pas d’outils de travail ni de plan de carrière. Ils sont des cas sociaux, les parents pauvres de la justice togolaise parce que justement ils n’ont pas de statut qui définit clairement leurs avantages ».

« Les greffiers sont encore dans une insécurité financière parce que les greffiers souffrent énormément pour joindre les deux bouts, alors que c’est eux qui abattent une grande quantité de travail qui concerne la justice au Togo » a-t-il ajouté.

L’AGT déplore aussi le silence des autorités. « A ce jour, fait remarquer Me Etêh Komlan Amouzou, Commissaire à l’Information de l’AGT, aucune autorité n’a convié les greffiers du Togo à quelque négociation que ce soit ».

« Les lenteurs dans l’adoption du statut des greffiers que nous regrettons tous (…) ne doivent donc pas être perçues comme une absence de volonté ou des promesses non tenues », soulignait Christian Eninam Trimua, Secrétaire d’Etat chargé des Relations avec les Institutions de la République dans une correspondance adressée à l’Association des Greffiers du Togo.

« Je vous demande de surseoir à votre mot d’ordre de grève et de revenir à de meilleurs sentiments dans le respect et la considération du travail de ceux qui s’impliquent pour faire aboutir ce dossier » avait-il également écrit.

Maillon essentiel du fonctionnement de la justice, le greffier a pour mission: de garantir le bon déroulement des débats aux audiences, d’en rapporter par écrit les échanges, déclarations et observations et d’authentifier les actes juridictionnels d’une juridiction. FIN

Anani Elom AGBOH

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