Manifestations/Campus de Lomé: Les autorités tentent de calmer la situation et rassurent pour la tenue des examens dans la sérénité, des étudiants interpellés toujours gardés (PAPIER D’ANGLE)

L’ambiance a changé d’un cran sur le Campus de Lomé, suite à des heurts jeudi dernier entre forces de l’ordre et étudiants, après une Assemblée générale du Mouvement pour l’Epanouissement de l’Etudiant Togolais (MEET) dispersés aux gaz lacrymogènes. Au total 14 étudiants dont deux responsables du MEET seraient interpellés entre jeudi et vendredi. L’Assemblée générale avait été interdite par les premiers responsables de l’Université de Lomé.

« Ce sont des actes d’intimidation. Nous n’allons pas baisser les bras. Nos revendications sont claires et nettes », a confié un responsable du MEET interrogé au téléphone par l’Agence Savoir News.

Les étudiants protestent notamment contre les nouveaux critères d’attribution de bourses, d’allocations et d’aides.

Le Relais Estudiantin pour la Promotion de la Citoyenneté et des Droits de l’Homme (REP-CDH) – une association estudiantine – a demandé samedi, la libération des étudiants interpellés et appelé à une résolution des problèmes du Campus dans un « cadre d’échanges serein ».

Le REP-CDH a relevé un « déficit de communication» entre les autorités et les étudiants, affirmant que ce facteur «porte un sérieux préjudice à l’essor de la sécurité collective des membres de la communauté universitaire ».

« Nombreux sont nos camarades qui ne distinguent pas les caractéristiques d’une Assemblée Générale (AG), de ceux d’une manifestation publique de regroupement de la communauté estudiantine (Manif). Aussi faut-il remarquer que nos camarades ne sont pas suffisamment sensibilisés sur les règles qui régissent la tenue de ces deux types de rassemblement au sein des universités publiques du Togo », avait souligné le REP-CDH dans un communiqué rendu public.

Samedi, le ministre de l’enseignement supérieur Octave Nicoué Broomh a rencontré les responsables des comités de suivi du dialogue inter universitaire, des autorités de l’université et le collège des délégués généraux. Objectif de cette rencontre: faire le point de la situation et trouver des solutions aux différents problèmes, afin d’éviter des troubles sur le Campus.

Pour le ministre, les règles qui régissent les manifestations et autres activités estudiantines sur le campus doivent être respectées. Pas d’amalgame entre manifestations et autres activités estudiantines et manifestations publiques.

« Pour les préoccupations des étudiants, nous sommes activement à l’écoute et des solutions sont apportées au fur et à mesure. Nous avons écouté les étudiants, et nous leur avons dit que la semaine prochaine, les examens prévus vont effectivement se dérouler dans la sérénité et le calme », indiqué Octave Nicoué Broomh (Photo).

Réagissant dimanche matin sur Rfi par rapport aux nouveaux critères d’attribution de bourses, secours etc…, le ministre a affirmé : « C’est du faux qui est prêché pour des raisons inavouées. Tous les étudiants notamment ceux qui ont tenté de perturber les activités académiques et pédagogiques ces derniers jours, savent très bien que les critères sont ajustés en fonction des résultats de chaque année, et aussi du +contingent+ qui arrive », a-t-il souligné.

Depuis jeudi, des forces de l’ordre sont visibles sur le Campus de Lomé. Les responsables du MEET avaient prévu un autre rassemblement vendredi dernier, mais il n’a pu se tenir.

Précisons que le MEET est considéré aujourd’hui, comme l’un des principaux mouvements estudiantins. Ce Mouvement a déjà secoué à plusieurs reprises le gouvernement à travers des manifestations sur le campus. FIN

Edem Etonam EKUE

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