Comme tous les ans, le chemin de croix — un des temps forts de la semaine sainte — attire des dizaines de milliers de chrétiens catholiques du monde entier pour commémorer la Passion du Christ.
Au Togo, les manifestations ont été organisées par plusieurs paroisses de la capitale, des milliers de fidèles catholiques sont descendus dans les rues de Lomé ce vendredi pour le traditionnel chemin de croix, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Ce rite austère se compose de la liturgie de la Parole et de l’Adoration de la croix, suivies de la communion.
A Kégué, l’un des quartiers populaires de Lomé, ce chemin de croix a été organisé par la paroisse Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face. Des milliers de chrétiens catholiques habillés pour la plupart de rouge, ont sillonné les rues de ce quartier sous le chaud soleil : ils ont prié, chanté et médité en parcourant les 14 moments particuliers retraçant la Passion du Christ, de sa condamnation à mort à sa mise au tombeau.
« Le chemin de croix est un acte dévotionnel. C’est un moment de purification et d’immense grâce. Faire le chemin de croix est une cérémonie qui me fait revivre les évènements de la passion de Jésus et me fait réfléchir à la signification de ces événements », a confié à une journaliste de l’Agence Savoir News Joseph Tapissier.
« Ce cheminement me fait penser aux souffrances du Christ et je fais l’expérience de l’amour que me révèle son attitude. Cette méditation éveille en moi, un sentiment de compassion et de gratitude envers le Seigneur qui m’a aimé jusqu’au bout », a indiqué Cécile revendeuse au marché de Kégué.
Selon un prêtre interrogé dans le cortège, la croix est le sommet lumineux de l’amour de Dieu qui nous protège et nous sommes, nous aussi appelés à être gardiens par amour.
« Cette cérémonie nous fait revivre avec amour notre propre croix, car comme l’a dit Jésus : +Celui qui veut marcher derrière moi, qu’il se renonce lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive+. Nous trouvons dans l’exemple du Christ, l’attitude que nous sommes invités à vivre à notre tour. C’est ainsi que nous participons à la croix du Christ », a-t-il ajouté.
A Nyékonapoè, les fidèles catholiques de la Paroisse Immaculée Conception étaient –sous la direction du Révérend Père Georges Kami Doméfa Gbafa (curé de leur paroisse) — également dans les rues.
Selon lui, le chemin de croix c’est une pratique pleine d’émotion mais qui n’existait pas dans la bible.
« Après la mort de Jésus et après sa résurrection, Marie sa mère prenait le temps de parcourir la trajectoire du chemin qu’a parcouru son fils jusqu’à Golgotha, et c’est cet exemple que les fidèles ont vues et copiés jusqu’aujourd’hui », a-t-il expliqué.
« Le chemin de croix doit montrer aux hommes que la vie est un combat, car Christ a porté la croix et souffert pour nous. Et cela nous permet de +mettre nos pas dans ses pas+ comme cette parole de Saint Pierre : +c’est pour nous que Jésus a souffert et a marqué le chemin pour que nous restons sur ses traces : insulté sans rendre l’insulte, maltraité sans proférer de menace, il s’en remettait à celui qui juge », a-t-il précisé.
Même ambiance à Bè-Klikamé où des fidèles de la paroisse Notre Dame de la Rédemption ont également vécu ces moments d’intenses émotions, sous la direction du Père Sébastien Boccovi, curé de ladite paroisse.
Il a appelé (à la fin du parcours) les fidèles chrétiens à méditer sur les paroles du Christ sur la croix : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font », « Tout est accompli », « Père, je remets mon esprit entre tes mains! « , etc…
Rappelons que la commémoration du vendredi Saint vient clôturer les 41 jours de jeûne et de prières, un long moment de purification qui prépare le fidèle catholique à la célébration de la résurrection du Christ: Pâques. FIN
Abbée DJAGLO/Béatrice ATANDJI/Cynthia ZANKPE
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